Le tribunal de grande instance de Mbour a rendu son verdict, lundi 21 mai, dans le dossier du naufrage meurtrier d’une pirogue de migrants survenu en septembre dernier. Le principal accusé, Ch. Sall, identifié comme le passeur, a écopé de sept ans de prison ferme et d’une amende de 5 millions de francs CFA.
Cette décision marque un durcissement dans la répression des crimes liés à la migration clandestine. Elle contraste avec la peine de deux ans ferme initialement demandée par le parquet, une réquisition qui avait suscité l’indignation de la société civile et des familles des victimes. Plusieurs organisations avaient dénoncé une proposition de sanction « disproportionnée face à la gravité des faits ».
L’accusé, reconnu comme l’organisateur de la traversée, a exprimé des remords au cours du procès. Selon des témoignages, il aurait demandé pardon aux proches des disparus.
La sentence, plus sévère que celle requise par le ministère public, pourrait constituer un précédent dans le traitement judiciaire des drames migratoires au Sénégal.