Dakarmidi – Certains s’offusquent de la chanson entonnée par Youssou Ndour lors de la cérémonie officielle du Magal de Kazu Rajab hier à Touba. Pour ma part, j’ai envie de féliciter l’artiste. En effet, qu’on l’aime ou pas, Youssou Ndour a toujours été cohérent avec lui-même pour avoir bâti sa carrière et son empire médiatique sur une trajectoire bien précise (le showbiz).
Aucun sénégalais ne l’ignore. En poussant la chansonnette hier devant autant de dignitaires religieux, il a réussi un coup de maitre. S’il y a un individu à incriminer c’est celui qui lui a tendu le micro, car M. Ndour ne l’a ni demandé ni arraché. Posons-nous les bonnes questions en nous demandant pourquoi nous en sommes arrivés à un tel degré de mélange des genres dans notre pays, ajoutant ainsi de l’eau au moulin de ceux qui nous traitent de tous les noms d’oiseux en matière de religion.
Personnellement, je ne jetterai pas la pierre à Youssou Ndour, car lui au moins est cohérent dans ses actes. Il a fait ce qu’il sait faire: chanter. Sans doute que d’autres n’ont pas assumé leurs responsabilités en tant que dignitaires dans un autre domaine : la religion.
Pour ma part, en tant que musulman d’obédience soufie, j’ai choisi Cheikhoul Khadim comme guide spirituel et ne voue de respect qu’à ceux qui, de manière sincère et constante, tâchent d’observer scrupuleusement ses recommandations (qui ne sont que celles de l’Islam).
Je ne me sens représenté par aucun individu que les forces de l’argent ou la notoriété peuvent pousser à fouler aux pieds les principes dont la défense a valu à Cheikh Ahmadou Bamba tant de brimades sur sa frêle personne tout au long de sa vie. Wassalaam !
Omar Ba