Dakarmidi – L’élection présidentielle de 2019 aura lieu dans 14 mois. Une séquence de temps trop courte pour le parti présidentiel de se doter de structures nécessaires au bon fonctionnement d’une formation politique. Il sera donc difficile de savoir le poids électoral réel de l’Alliance pour la République (Apr), qui cherchera la réélection de son leader dans le cadre de la coalition « Benno Bokk Yaakaar ». Comme elle l’a déjà fait, pour remporter les élections qui se sont déroulées dans le pays de 2012 à aujourd’hui. Seulement, la grande coalition se mue progressivement en géant aux pieds d’argile avec ces crises internes qui ont sapé l’unité dans les rangs de ses principaux partis alliés.
Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niasse ne sont à vrai dire, plus maîtres à bord du Parti socialiste et de l’Alliance des forces de progrès (Afp). Chez l’auteur grand allié de la Ligue démocratique (LD), on est au bord de la scission. Ceux qui sont considérés comme les principaix contributeurs de la coalition BBY n’ont plus le contrôle de leurs troupes. Autrement dit, Macky Sall devra demain, sa réélection ou sa defaite en 2019 à son seul bilan et à son parti.
Toutefois dans un cas comme dans l’autre, la survie de l’Apr après la présidentielle de l’an prochain se pose. Dans le parti sans structure qui n’obéit qu’à la seule autorité de son fondateur Macky Sall, il n ya pas un responsable à même de fédérer les troupes autour de sa personne. Aussi l’ambition presidentielle révélée ou cachée de compagnons de la première heure constitue un obstacle taille à la poursuite de la belle aventure commencée en 2008. De toute evidence alors, les signes avant coureur d’une dislocation de l’Apr, après la présidentielle de 2019 sont bien visibles. Une victoire ou une défaite du président Macky Sall ne pourra rien y faire.
La rédaction