Dakarmidi – Le tribunal de Grande instance de Paris a demandé au doyen des juges de Dakar l’exécution d’une commission rogatoire dans le cadre d’une information judiciaire pour homicides volontaires ouverte à la suite du crash d’un avion de SénégalAir.
Si au Sénégal ce dossier semble dormir dans les tiroirs malgré le rapport clair et précis du Bureau d’Enquête et d’Analyse (BEA), en France, les juges sont décidés à traquer toutes les responsables.
En effet le 5 Septembre 2015, un avion de sénégalair crachait au large de Dakar après avoir heurté un avion de la compagnie Ceiba: 7 morts dont une jeune botaniste française originaire de Saint-Estéve. Immédiatement et comme l’exige la procédure, le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire pour homicides volontaires.
De ce fait, Libération a appris que les magistrats français en charge de l’instruction, ont fait parvenir au doyen des juges de Dakar, Samba Sall, une commission rogatoire internationale. Ce, pour faire entendre des personnes qui auraient joué un rôle direct ou indirect dans ce crash consécutifs à plusieurs défaillances.
D’abord le Sénégalair n’avait pas d’autorisation pour exercer au Sénégal. En outre, du 15 Aout au 5 Septembre, l’avion a effectué des vols sans être approuvé pour la remise en service par un personnel autorisé. Parce que dans les 10 dossiers de vol disponibles, il n’y ni plan de vol exploitation, ni devis de massage et centrage, ni bilan et suivi carburant.
Ensuite, Il n’y avait qu’un seul équipage et un seul mécanicien qualifiés. L’appareil a été bloqué au sol 1 an et 3 mois à cause du certificat de navigabilité non renouvelé pour anomalie technique et ensuite 7 mois à cause d’une expiration de son permis d’exploitation aérienne ( PEA).
En plus la Licence du pilote a été validée alors que son dossier était incomplet. Il manquait le certificat médical que devait délivrer l’autorité algérienne tel que requis par les procédures du manuel de l’inspecteur.
En fin l’ANACIM a reçu un rapport le 27/8/2015, soit 9 jours avant l’accident. Dans ce rapport, l’ASECNA demandait à l’ANACIM de faire une inspection technique de l’avion 6V-AIM. Cependant, l’avion a continué à voler sans inspection technique ni intervention sur ses systèmes altimétriques.
La rédaction