La Société Linguistique de l’Afrique de l’Ouest (SLAO) a tenue son 34e Congrès ce 8 au 11 octobre 2025 à Dakar, autour du thème :« Les langues africaines face aux défis des technologies émergentes : menaces ou opportunités ».Un rendez-vous scientifique majeur qui a réuni chercheurs, linguistes et universitaires venus de onze pays d’Afrique de l’Ouest, pour réfléchir sur l’avenir des langues africaines à l’ère du numérique.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Professeur Alioune Badara Kandji, Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), en présence du Professeur Alain Christian Bassène, linguiste au Département de Linguistique et Sciences du Langage de l’UCAD, également président du comité d’organisation du congrès.
Dans son allocution, le Professeur Alioune Badara Kandji a salué l’excellence de l’organisation de cette 34e édition à Dakar, tout en rappelant l’importance du multilinguisme pour l’intégration régionale et la préservation des identités culturelles africaines.
> « L’ASLAO est une société savante qui réfléchit sur les problématiques d’intégration de l’Afrique de l’Ouest. Nous sommes à l’ère du multilinguisme et de la pluralité linguistique. La langue, au-delà d’un simple moyen de communication, est une marque d’identité et un vecteur culturel essentiel », a-t-il déclaré.
Il a également souligné le rôle central des universités et des laboratoires de recherche, notamment ceux de l’UCAD, dans la valorisation et la modernisation des langues nationales.
Prenant la parole à son tour, le Professeur Alain Christian Bassène a rappelé les objectifs de ce congrès qui réunit plus d’une centaine de participants :
> « Nous accueillons des chercheurs venus de onze pays différents. Pendant trois jours, nous allons échanger sur les enjeux liés aux langues africaines et aux technologies émergentes. À l’issue de nos travaux, nous publierons les résultats pour les rendre accessibles aux populations locales. »
Il a également insisté sur la nécessité de doter les langues africaines de systèmes d’écriture et de promouvoir leur usage à travers les outils technologiques modernes.
> « La plupart de nos langues sont orales. Nous, linguistes, travaillons à les doter d’une écriture, à les documenter et à encourager leur utilisation dans le numérique. Il s’agit de voir comment les nouvelles technologies peuvent servir à leur promotion », a-t-il conclu.
Ce 34e congrès marque ainsi une étape importante dans la réflexion sur la place des langues africaines dans un monde en pleine mutation technologique, entre préservation du patrimoine linguistique et innovation numérique.