Ce, 26 juin 2025 L’Agence Nationale pour les Énergies Renouvelables (ANER), en collaboration avec Enabel, l’agence belge de développement, a organisé un atelier de vulgarisation de l’étude sur les déchets des systèmes solaires photovoltaïques, axé sur le cadre législatif, réglementaire et institutionnel pour une gestion durable et innovante de ces déchets au Sénégal.
Un atelier stratégique pour structurer une filière émergente
Présidé par le Professeur Diouma Kobor, Directeur général de l’ANER, l’atelier a réuni de nombreux acteurs institutionnels et techniques, notamment Mme Fatou Ndaw Ly, Directrice générale de l’énergie, représentant le ministre de l’Énergie, ainsi que Pierre Henry Dimanche, représentant d’Enabel.
L’objectif de cette rencontre était de partager les résultats d’une étude approfondie sur les déchets issus des équipements solaires photovoltaïques, et de proposer une stratégie cohérente pour structurer leur gestion au niveau national.
Quatre axes de vulgarisation présentés :
1. Le potentiel économique des déchets solaires : leur valorisation représente un véritable gisement d’opportunités pour l’économie verte.
2. Un diagnostic complet de la filière actuelle, encore peu organisée au Sénégal.
3. Une stratégie claire pour structurer les étapes de collecte, recyclage et valorisation.
4. Un plan d’action concret, prêt à être mis en œuvre.
Résultats attendus et engagements affirmés
Les résultats escomptés de cet atelier visent à :
*Renforcer la compréhension des enjeux liés aux déchets solaires parmi les acteurs du secteur.
*Valider une stratégie nationale pour leur gestion durable.
*Mobiliser les parties prenantes autour d’une économie circulaire porteuse d’emplois verts.
*Définir des solutions concrètes et applicables pour organiser une filière performante et respectueuse de l’environnement.
Un enjeu de santé publique et de durabilité
Les équipements solaires, en fin de vie, contiennent des matériaux toxiques (plomb, mercure, cadmium) ainsi que des plastiques et métaux recyclables (aluminium, cuivre, acier). Sans gestion adaptée, ces déchets représentent une menace pour la santé des populations et l’environnement.
Selon Mme Fatou Ndaw Ly, la forte mobilisation autour de cet atelier traduit l’intérêt croissant des acteurs pour cette problématique : « La présence massive de tous les intervenants témoigne de la pertinence et de l’urgence du sujet. Il est temps d’agir pour anticiper la montée en puissance des déchets issus du solaire. »
L’ANER veut anticiper la crise à venir
De son côté, le Professeur Diouma Kobor a souligné la nécessité de préparer une réponse industrielle adaptée :« Cette étude nous permet de projeter les quantités de déchets solaires que le pays devra gérer dans les dix prochaines années. Il est donc temps de penser à des unités locales de recyclage et de traitement. »
L’appui de la coopération belge : un levier important
Prenant la parole, Pierre Henry Dimanche, représentant d’Enabel, a mis en lumière les différents projets soutenus par la Belgique, notamment dans les régions de Fatick et Kaffrine. Il a évoqué un financement complémentaire en provenance de la région flamande de Belgique, orienté vers l’appui aux énergies renouvelables et à la gestion des déchets : « Notre partenariat avec l’ANER et le ministère de l’Énergie s’inscrit dans une dynamique de durabilité environnementale et d’innovation technologique.
Cet atelier marque une étape décisive dans la structuration d’une filière nationale de gestion des déchets photovoltaïques, en misant sur l’innovation, la réglementation proactive et la coopération internationale. Le Sénégal se positionne ainsi pour devenir un leader régional dans le recyclage des équipements solaires, tout en promouvant une économie verte et inclusive.