La grogne estudiantine à l’Université du Sine Saloum Elhadji Ibrahima Niass (USSEIN) a atteint un point critique. Ce jeudi, les étudiants de l’UFR Sciences Agronomiques, Élevage, Pêche-Aquaculture et Nutrition (SAEPAN) ont lancé un ultimatum aux plus hautes autorités du pays : le paiement immédiat de leurs bourses, impayées depuis plusieurs mois, sous peine de paralysie totale des cours.
Lors d’un point de presse tenu dans une ambiance électrique, les représentants des campus de Kaolack, Fatick et Kaffrine ont exprimé leur exaspération face à ce qu’ils considèrent comme un « abandon total ». « Nous sommes très en colère. Les bourses dépassent 500 000 francs, sans tickets de restauration ni prise en charge médicale », a témoigné Aïssatou Diallo, étudiante en Licence 2, porte-parole du mouvement.
Les étudiants ont formellement interpellé le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, le Premier ministre, Ousmane Sonko, et le ministre en charge des Bourses, Daouda Ngom. Ils accusent la Direction des bourses, le Rectorat et le CROUS de négligence et d’indifférence, malgré des promesses de règlement non tenues.
Les conséquences de cette situation sont décrites comme dramatiques au quotidien. « Sans bourse, pas de ticket de restauration, pas de soins médicaux, pas de transport. La situation dans les campus est déplorable », a insisté Aïssatou Diallo, soutenue par Ousmane Niang de l’Amicale étudiante.
Face au silence des autorités, la menace est désormais sur la table. Les étudiants exigent le paiement intégral des bourses et des rappels, ainsi qu’une dotation en matériel pour ceux en phase de mémoire. Leur mot d’ordre est sans équivoque : « Pas de bourses, pas de cours ».
Ils se disent prêts à déclencher une cessation totale et renouvelable des activités pédagogiques, incluant les Journées Scientifiques et Techniques, pour une durée initiale de 24 heures. Cet avertissement sonne comme un appel pressant au gouvernement pour une solution urgente, afin d’éviter une crise majeure et de préserver la paix sociale au sein de l’USSEIN. La balle est désormais dans le camp des autorités.
B. TOURÉ
 
		 
					
					 
									 
					