C’est avec un plaisir ineffable que mes souvenirs convergent vers Martin Faye, l’une des plus prestigieuses voix de radio Sénégal d’autrefois. Son incandescence intellectuelle, son allant et son alacrité, sa grande capacité de résilience et sa sagesse proverbiale, en avaient fait un remarquable speaker. Diplômé de la prestigieuse école de journalisme de Dakar, il intégra radio Sénégal en1980, période pendant laquelle y évoluaient d’éminents journalistes. Ibrahima Dem, Sidy Elharby Ndiaye, pâté Fall Dièye, Mbaye Sidy Mbaye, Idrissa Seydou Dia, Sokhna Dieng et Diadji Touré pour ne citer que ceux- là, faisaient que beaucoup de sénégalais aimaient passionnément la radio. Martin Faye s’insérera harmonieusement dans ce landerneau et, très vite, il gagna l’estime des auditeurs toutes conditions confondues.
Vedette du journal parlé, il créa la revue de presse hebdomadaire avec un talent et une créativité absolument remarquable. Son ingéniosité fut telle qu’on lui confia l’émission génie en herbe pilotée par la télévision nationale. Cette incursion vers de ce médium prouva à satiété, ses immenses qualités d’homme intégral de radio, mais aussi de télévision à l’aise dans les programmes. Sans flagornerie aucune, on peut le considérer comme un exemple mais aussi un modèle de citoyenneté d’une envergure exceptionnelle. Son brillant cursus scolaire et universitaire, son éducation de base irréprochable et sa sociabilité, sont la base de son exemplarité comportementale dans sa société d’appartenance. Martin Faye est un journaliste talentueux qui a rendu des services appréciables à la radiodiffusion télévision sénégalaise qui compte dans ses rangs des hommes et des femmes de qualité. Qu’ils reçoivent à travers cette chronique, ma profonde et affectueuse estime.
Doyen Majib Sène