Babacar Carlos Mbaye, un nom légendaire ! Un passé glorieux ! Un hymne exaltant ! Tel apparaît à mes yeux, ce diplomate émérite dont l’allant et l’alacrité se mesurent à l’aune de ses performances professionnelles. Conseiller diplomatique pendant des années du président Abdou Diouf, il a servi avec la passion de l’alpiniste, avec intelligence et raffinement, ses délicates fonctions. Ni exubérant, ni impétueux mais sobre et avisé, il se positionnait comme un homme de l’ombre se conformant toujours aux exigences d’un métier dont il est un orfèvre charismatique.
Doté d’un sens profond de la responsabilité et de la rigueur dans le travail, il cultive l’érudition et la sagesse en tout temps et en tout lieu. Sa fonction est tellement exigeante qu’il semble taciturne, peu loquace et moins enclin à s’attarder sur les futilités.
Doté d’un cursus scolaire et universitaire flamboyant et d’une éducation de base irréprochable, il sait comment tisser sa toile dans un pays souvent victime de ses excès et de ses contradictions internes qui retardent son envolée vers les cimes du développement économique et social.
Je retiens de lui un homme pondéré, discret, généreux, franc et loyal qui chemine droit avec un cœur qui bat toujours à gauche, fatalement, comme un lit d’espérance.
Sans flagornerie aucune, Babacar Carlos Mbaye est de ceux-là qu’on cite en exemple dans le landerneau diplomatique sénégalais pour sa probité morale et intellectuelle, pour son incandescence spirituelle et pour son professionnalisme irréprochable.
Ancien ambassadeur en Suisse, il a rempli sa mission avec l’enthousiasme qui le caractérise et dont il fait montre chaque fois que de besoin. Sage parmi les sages, Babacar Carlos Mbaye inspire la confiance et le respect à l’instar des samba Linguère des temps anciens.
Voilà résumé en peu de mots, ce que je sais de cet homme dont l’intelligence se déploie sous les yeux comme étendard au vent. Qu’il reçoive à travers cette chronique, l’expression de mes sentiments fraternels et affectueux.
Doyen Majib Sène