La prestation de serment du nouveau président malgache marque bien plus qu’un simple passage de relais : elle scelle la fin d’un cycle politique. L’ère Rajoelina, caractérisée par des ambitions économiques parfois contrastées et une gouvernance oscillant entre promesses et controverses, se referme, laissant le pays à la croisée des chemins.
Madagascar, riche de ses ressources naturelles et de sa jeunesse dynamique, fait face aujourd’hui à des défis qui exigent vision et cohérence. La lutte contre la pauvreté, l’amélioration des infrastructures, la sécurité alimentaire et la protection de l’environnement sont autant de priorités qui ne peuvent plus être reléguées au second plan.
Le nouveau président hérite également d’une responsabilité internationale : restaurer la confiance des partenaires étrangers et attirer des investissements durables qui contribuent au développement économique du pays sans compromettre sa souveraineté ni ses écosystèmes.
Mais au-delà des politiques publiques, c’est l’unité nationale qui devra être reconstruite. Madagascar a besoin d’un leadership inclusif, capable de rassembler toutes les composantes de la société, au-delà des clivages historiques et régionaux.
Le nouveau mandat est ainsi une page blanche. Le succès de cette nouvelle ère ne se mesurera pas seulement à la longévité du président au pouvoir, mais à sa capacité à traduire les aspirations des Malgaches en actions concrètes et durables.
C’est un moment d’espoir pour Madagascar. Une opportunité de réinventer le pays, de tourner la page du passé et d’écrire, enfin, un chapitre où le progrès social et économique rime avec justice et stabilité.
Avec toute ma gratitude et ma reconnaissance.
Dr. Mohamed Diallo
