Le Regroupement des taxis urbains du Sénégal a tenu une déclaration publique ce jeudi, à travers son secrétaire général chargé de la communication, M. Malick Diop, pour exprimer son indignation face à la récente décision de justice qui a débouté leur organisation dans le procès les opposant aux plateformes de transport numérique.
Selon M. Diop, « il est incompréhensible que quelqu’un admette devant la barre pratiquer du transport irrégulier et de la concurrence déloyale face aux professionnels, et que la justice déboute malgré tout notre organisation ». Le regroupement annonce avoir interjeté appel et entend poursuivre la bataille judiciaire.
Au-delà du terrain judiciaire, les syndicats de taxis comptent maintenir la pression par des actions de terrain. Ils ont ainsi programmé une grande manifestation nationale le mercredi 15 octobre 2025, à partir de 15h, sur l’axe avenue jusqu’au rond-point El Mali.
« Cette manifestation sera une véritable démonstration de force », a déclaré M. Diop, avertissant que les autorités seront tenues responsables de tout incident si des mesures fortes ne sont pas prises pour réguler le secteur.
Le regroupement dénonce avec vigueur les plateformes digitales comme Yango, accusées de « gangrener » le système de transport sénégalais. Toutefois, il reconnaît la nécessité d’une modernisation du secteur. Dans ce sens, l’organisation annonce le lancement en décembre 2025 d’une nouvelle plateforme nationale baptisée “Taxi Express”, dotée de véhicules neufs importés de Chine et destinée à offrir un service de qualité adapté aux besoins des Sénégalais.
« Nous voulons moderniser le transport urbain avec nos propres solutions, pour que les Sénégalais soient servis dans la dignité et par des professionnels », a assuré le secrétaire général.
Le regroupement conclut en réaffirmant sa détermination à poursuivre, à la fois sur le plan syndical et technologique, la défense des intérêts des chauffeurs de taxis urbains face à ce qu’il considère comme une menace pour leur survie économique.