Le Symposium 2025 et la Onzième Assemblée générale du reseau des structures de gestion électorale en Afrique de l’Ouest( RESAO), ont débuté ce 12 novembre 2025 à Dakar. Ces travaux de 2 jours se déroulent autour du thème: Mettre l’intelligence artificielle( AI) au service de l’intégrité électorale.
Étaient présent à la cérémonie d’ouverture le directeur général de la CENA, le représentant du ministre de l’intérieur, secrétaire général M. Cheikh Niang, le représentant de l’ambassadeur de l’Union européenne, de l’ambassadeur de la république d’Allemagne, des présidents des commissions électorales, M. Direction générale des élections,
Les élections, représentant les plus vastes opérations logistiques qu’un pays mène en temps de paix, deroulant souvent sous de fortes contraintes de temps et de délais incompressibles nécessite dans son déroulement la contribution coordonnée de compétences diverses, allant des experts juridiques et constitutionnels aux spécialistes de la communication, logisticiens personnels des technologies de l’information et de la communication(TIC), sociologues et experts en gestion des conflits. Cependant, malgré l’inclusion de tous ceci pour garantir la crédibilité et l’intégrité, malheureusement, la persistance d’un déficit de confiance du public dans le processus électoral demeure l’un des défis majeurs de l’administration électorale. C’est dans ce contexte, pour dissiper ces inquiétudes et renforcer la confiance des citoyens dans le processus électoraux qu’on a adapté et introduire diverses innovations technologiques, telles que l’enregistrement biométrique des électeurs, l’identification/authentique biométrique des électeurs, et même la transmission électronique des résultats.
Dans ce contexte, l’intelligence artificielle(IA) apparaît comme la nouvelle frontière de l’innovation technologique, susceptible d’avoir des implications profondes dans pratiquement tous les domaines de l’activité humaine.
Le président de la Commission électorale nationale autonome (CENA), Abdoulaye Sylla, a souligné, mercredi, la nécessité d’engager une réflexion sur l’intégration de l’intelligence artificielle afin de renforcer l’intégrité et la transparence dans l’organisation et le contrôle des élections.
“L’enjeu aujourd’hui n’est plus de choisir d’utiliser ou non l’IA, mais de savoir comment l’adopter efficacement”, a d’abord souligné le président de la CENA à l’ouverture du symposium international du Réseau des commissions électorales nationales d’Afrique de l’Ouest (RESAO), couplé à la 11e Assemblée générale dudit réseau.
Cette rencontre de deux jours, portant sur le thème “Mettre l’intelligence artificielle (IA) au service de l’intégrité électorale”, réunit plusieurs responsables des organismes de gestion électorale (OGE) de l’espace CEDEAO, ainsi que des membres de la société civile et des partenaires techniques.
Selon Abdoulaye Sylla, “tout le monde doit aller dans le sens de l’utilisation de l’intelligence artificielle pour améliorer l’efficacité des processus, des opérations et du contrôle des opérations électorales afin de garantir leur intégrité et leur transparence”.
Il a toutefois averti contre certains risques liés à l’usage de cette technologie, faisant notamment allusion au “ciblage de certaines catégories de la population”, à “l’exploitation des données personnelles des électeurs” et à “la disponibilité insuffisante des infrastructures numériques”.
Le secrétaire général du Ministère de l’intérieur, M. Cheikh Niang, d’après lui, le thème du symposium réveille une espoir dans les pays de l’Afrique de l’Ouest où très souvent l’scrutin souleve des controverses.
» Mettre l’intelligence artificielle au service de l’intégrité électorale. Ce thème porteur d’espoir et de progrès mérite d’être largement débattu car devant des citoyens de plus en plus exigeant les processus électoraux doivent s’adapter au monde moderne et changeant. L’intelligence Artificielle offre ces opportunités pour se perfectionner davantage et tendre vers l’éradication des conflits parfois violent causées par des insuffisances notées dans l’organisation, la supervision, ou le contrôle des élections.
En effet, l’Intelligence Artifiu cielle est un outil qui peut améliorer l’efficacité et la transparence du processus électoral. Deux étapes cruciales qui créent souvent des contestations du processus électoral à savoir l’identification de l’ electeur et le dépouillement du vote peuvent bénéficier de l’apport de l’intelligence artificielle afin d’améliorer la transparence du scrutin ».
Lors de l’ouverture de la rencontre, le Commissaire aux Affaires politiques, Paix et Sécurité de la CEDEAO, Abdel-Fatau Musah, a souligné que l’IA offre une aide précieuse à la décision dans des situations complexes et permettrait aux organismes de gestion électorale de mieux organiser et superviser les processus électoraux. Elle répond ainsi à l’une des missions principales du réseau RESAO, qui est de contribuer à l’amélioration de la qualité des opérations électorales au niveau de la CEDEAO, notamment en matière d’organisation, de célérité et de transparence.
Le Sénégal, en accueillant cet événement, a réaffirmé son rôle de leader dans la promotion de la gouvernance électorale moderne en Afrique de l’Ouest, tout en mettant en avant les valeurs d’hospitalité et de fraternité qui caractérisent la région.
