Le Regroupement des Taxis Urbains du Sénégal (RTUS) a exprimé ce mardi 15 octobre 2025 sa profonde indignation après la notification d’interdiction de la marche pacifique qu’il devait organiser dans la capitale. Une décision prise par le Préfet de Dakar, qui justifie cette mesure par un risque d’entrave à la libre circulation.
Cette déclaration a été dirigé par Modou Seck Président de RTUS et Malick Diop, secrétaire général chargé de la communication de RTUS.
Selon le chargé de communication du RTUS Malick Diop, toutes les démarches administratives avaient pourtant été respectées dans les délais impartis.
« Nous avons déposé toutes les demandes d’autorisation et rempli les formalités exigées. À notre grande surprise, c’est seulement quelques heures avant la manifestation que nous avons reçu une notification d’interdiction, avec des motifs que nous jugeons très légers », a-t-il déploré.
Le regroupement précise que l’itinéraire initialement prévu avait déjà été modifié afin de limiter tout impact sur la circulation et garantir un déroulement paisible.
« En tant qu’acteurs du transport, nous connaissons les réalités de Dakar. Nous avions pris toutes les dispositions pour ne pas gêner la circulation. Le motif invoqué n’est donc pas fondé », a-t-il ajouté le secrétaire général chargé de la communication
Face à cette décision, le chargé de la communication de RTUS a annonce le report de sa marche à une date ultérieure, le temps de consulter ses différentes composantes et de redéposer une nouvelle déclaration.
« Nous restons déterminés à organiser notre marche pacifique pour défendre nos droits », a affirmé le porte-parole du collectif.
Au-delà de l’interdiction de leur manifestation, les chauffeurs de taxi urbain ont dénoncé la prolifération des transports irréguliers dans la capitale, une situation qu’ils jugent préjudiciable à leur profession.
« Depuis plusieurs années, des multinationales opèrent illégalement dans le transport urbain, en violation des lois et règlements en vigueur. Pendant que le ministère de l’Intérieur régule d’autres secteurs comme le commerce ambulant, le transport reste livré à une concurrence déloyale », a regretté Malick Diop
Secrétaire général chargé de la communication des chauffeurs affirme que cette situation a entraîné une chute drastique de leurs revenus et fragilise leur activité quotidienne
« Nos recettes journalières sont en baisse constante. Nous demandons à l’État du Sénégal de protéger les acteurs locaux et d’appliquer la réglementation afin de garantir un système de transport équitable, légal et bénéfique pour les usagers. »
Le Regroupement des Taxis Urbains du Sénégal réaffirme sa volonté de poursuivre son combat pour une meilleure régulation du secteur, dans le respect des lois et de la sécurité publique.
Chargé de la communication appelle les autorités à ouvrir un dialogue constructif avec les acteurs du transport afin de trouver des solutions durables aux difficultés rencontrées:
« Nous sommes disposés à travailler avec l’État, mais il faut une écoute réelle et une application équitable des règles. Le transport urbain ne doit pas être livré à l’informel », conclut le Secrétaire général