Dakar, le 28 octobre 2025 — La capitale sénégalaise a accueilli ce mardi la cérémonie officielle d’ouverture de la 8ᵉ édition du Forum Galien Afrique, placée sous le thème : « Souveraineté sanitaire : un impératif pour l’Afrique ».
L’événement a été présidé par le Professeur Ibrahima Sy, ministre de la Santé et de l’Action sociale, représentant le Premier ministre du Sénégal, Monsieur Ousmane Sonko, en présence de la Professeure Eva Marie Coll Seck, présidente de Galien Afrique et ancienne ministre de la Santé du Sénégal, de Dr Magda Robalo, coprésidente du Comité scientifique international du Forum et ancienne ministre de la Santé de la Guinée-Bissau, ainsi que de Dr Abdourahmane Diallo, directeur de la gestion des programmes à l’OMS, Bureau régional pour l’Afrique.
Étaient également présents de nombreux partenaires techniques et financiers, chercheurs, industriels, jeunes innovateurs et acteurs institutionnels venus des quatre coins du continent et d’ailleurs.
Dans son allocution d’ouverture, le ministre Ibrahima Sy, représentant le Premier ministre, a transmis les salutations et encouragements du gouvernement du Sénégal aux participants. Il a rappelé que la crise de la COVID-19 a révélé « les fragilités profondes de nos systèmes de santé, les injustices dans l’accès aux vaccins et la dépendance excessive vis-à-vis des importations de médicaments et de produits sanitaires ».
Toutefois, a-t-il souligné, cette crise a également mis en lumière le potentiel africain : « L’Afrique dispose d’un capital humain, scientifique et industriel considérable. Elle doit désormais prendre en main son destin sanitaire. La souveraineté sanitaire n’est pas un slogan, mais une exigence vitale. »
Le ministre a mis en avant les avancées notables du Sénégal, notamment l’élargissement de la couverture sanitaire universelle, le projet Mandiba pour la production locale de produits de santé, et la digitalisation du système sanitaire.
Cependant, il a aussi rappelé les défis persistants, tels que la faiblesse du financement domestique et les inégalités d’accès aux soins. « La souveraineté sanitaire repose sur quatre piliers : la construction et l’équipement des structures de santé, la valorisation du capital humain, la production locale de vaccins et médicaments, et le financement endogène. Elle est avant tout une responsabilité politique », a-t-il martelé.
Prenant la parole, la Professeure Eva Marie Coll Seck, présidente de Galien Afrique, a salué l’engagement du gouvernement sénégalais et rappelé l’importance du thème de cette édition : « La souveraineté sanitaire, c’est notre droit de définir nos priorités, de financer nos systèmes, de produire localement et de valoriser nos chercheurs. Mais c’est aussi notre devoir envers les générations futures. »
Elle a décrit le Forum Galien Afrique comme une plateforme panafricaine d’échanges et d’action, réunissant décideurs, chercheurs, industriels, jeunes et femmes leaders autour d’une même conviction : faire de l’Afrique non pas un simple consommateur, mais un acteur majeur de l’innovation scientifique et médicale. « Ce forum est un laboratoire d’idées, mais aussi un atelier d’actions concrètes. Ensemble, nous devons bâtir une solidarité sanitaire africaine », a-t-elle ajouté, avant de remercier les partenaires institutionnels et privés pour leur engagement.
De son côté, Dr Magda Robalo, coprésidente du Comité scientifique international du Forum, a présenté le programme des quatre jours de travaux, articulés autour de la jeunesse, l’innovation, le leadership féminin, la recherche et le financement durable.
Elle a précisé que cette 8ᵉ édition sera marquée par :
*Le Forum des jeunes et l’Académie de leadership Galien Afrique,
*Des panels sur la gouvernance, la production locale et la santé numérique,
Et la remise du Prix Galien Afrique 2025, présidée par le Chef de l’État du Sénégal, qui distinguera les meilleures innovations africaines en matière de santé. « Nous voulons transformer le potentiel et les opportunités du continent en une réalité concrète au service de la santé, du bien-être et de la prospérité des populations africaines », a-t-elle déclaré.
