En 06 ans à la tête du pays, les sénégalais auront tout vu, tout entendu et tout subi. Le peuple ne reconnaît plus l’homme qu’il a porté à la tête du pays en Mars 2012. Un Président qui menace tout sénégalais qui tente de donner son avis à contresens sur sa gestion. Un Président qui danse à l’approche de chaque consultation électorale comme si lui-même connaissait par anticipation les résultats. Un Président qui fait des selfies, loin de se soucier, que chez lui, il y a inondation, il y a pénurie d’eau, il y a délestage, il y a famine, il y a aussi de profondes crises dans la santé comme dans l’éducation.
Macky Sall est tout heureux dans ce qui nous arrive, car il sait que nous n’allons pas l’affronter, il sait que nous avons peur face à sa police, à sa gendarmerie et à son armée. Il sait que nous avons peur comme lui d’aller en prison. Le peuple a décidé de le laisser faire, ce même peuple ne comprend même plus pour qui il faut se battre, quand se battre, comment se battre et où se battre.
À cause de l’idée du dauphinat, qui commençait à germer dans la tête de Wade, Macky Sall avait farouchement combattu ce dernier, et aujourd’hui, paradoxalement, il nous a imposés toute sa famille, sa belle-famille, ses amis dans les postes les plus stratégiques de la République, laissant s’affaisser les fondements d’une certaine révolution qui a eu lieu, ici chez nous, en 1776, 13 ans avant celle française. Il sait que nous ne bougerons pas car nous avons décidé de le laisser faire, de baisser la garde, de dire, dans un degré de fatalisme inqualifiable, que nous ne pouvons pas arrêter sa danse, ses menaces et ses selfies.
Le pays jaugé, va très mal, l’architecture de l’Etat est déchirée, l’administration sénégalaise ne défend presque plus les intérêts généraux. Et pourtant, ce même peuple cherche à sortir de la misère, et à tout prix. Les opposants de Macky Sall cherchent à sauver leur peau, loin de s’alarmer sur les scènes de misère qui empestent la vie quotidienne de chaque sénégalais et de chaque sénégalaise. Alors, choisir entre celui qui a déjà déçu et celui qui va certainement décevoir sera difficile pour un peuple en pleine agonie.
La rédaction