Dakarmidi – Profitant d’une tribune offerte par le réseau libéral africain depuis Accra, le candidat à la prochaine élection présidentielle Idrissa Seck s’insurge contre l’état du Sénégal et ses institutions et, contre le legs senghorien en décrétant que le maire Khalifa Sall en est l’héritier politique légitime. Il poursuit ses diatribes depuis l’étranger contre son pays et contre le chef de l’état en le qualifiant de maoïste devenu libéral, comme si le maoïsme est une peste et le libéralisme une panacée.
Nous comprenons les appétits pouvoiristes de Ndamal –Cadior et sa perte de popularité consécutive à son passé politique peu crédible qui lui vaut aujourd’hui une course de vitesse contre la montre et qui lui fait perdre la raison, au point de commettre des impies en s’attaquant aux legs de grands de ce monde tels Mao Tsé-toung et Léopold Sédar Senghor dont une bonne partie de l’humanité se réclame de leurs actions politiques et leur œuvres ; Le libéralisme basé sur le capital financier est- il meilleur que le socialisme basé sur le capital humain , surtout dans nos pays africains à faible revenu et à forte croissance démographique appartenant au bloc du tiers monde dont Mao Tsé-toung s’était toujours réclamé ? Même si nous avons connu la chute du mur de Berlin et que de plus en plus avec la mondialisation, il ya une convergence des systèmes, il n’en demeure pas moins que les inégalités demeurent persistantes, en dépit de l’accumulation des richesses. Si bien qu’il soit logique de nos jours de changer de paradigme en se focalisant non pas sur des dogmatismes idéologiques primaires, mais, sur l’efficacité pour relever le niveau de vie et les moyens d’existence de nos populations.
Le président Senghor définissait le socialisme comme moins une doctrine qu’une méthode d’action et, que dans le socialisme démocratique, le substantif ‘’démocratie’’ venait en premier lieu. En Chine populaire, pays du grand timonier Mao Tsé-toung, on parle aujourd’hui d’économie sociale de marché, tandis qu’on développe de plus en plus dans les pays développés du Nord , la notion de libéralisme social pour intégrer dans les modèles le facteur humain ,vers plus de justice sociale et de solidarité qui sont des valeurs africaines intrinsèques; de sorte que de nos jours, il est assez superfétatoire de parler de maoïste devenu libéral à l’endroit du président Macky Sall.
Non satisfait de jeter à la pelle des profusions envers l’opinion pour détourner les consciences populaires de la réalité et dévier leur jugement , le libéral Idrissa Seck poursuit cette fois –ci ses railleries contre certaines familles politiques historiques de masse, dans le but de semer la zizanie en leur sein de et de les faire douter de leur croyances idéologiques ,pour en tirer des gains politiques. Dans sa quête perpétuelle du pouvoir par des moyens peu orthodoxes , sans y parvenir outre mesure, à l’image de sa dernière défaite électorale aux dernières législatives dans son département , Ndamal — Cadior multiplie les aphorismes caricaturaux sur le monde politique dans l’objectif les discréditer auprès des populations pour faire le vide autour de lui et constituer à terme, la seule alternative politique valable dans notre pays .
Personne n’est épargné, pouvoir comme opposition ; Tantôt il tire des flèches contre les tenants du pouvoir sur des bases imaginaires dont le dernier exemple remonte à la signature non encore ratifiée des engagements entre le Sénégal et la Mauritanie sur le gaz et le pétrole pour défaut de publication alors que le parlement en est saisi , tantôt il essaie de profiter de certaines divisions dans les familles politiques pour récupérer des factions. Les dernières en date sont, l’évocation par Ndamal –Cadior de l’ostracisme supposé du président Macky Sall envers le président Abdoulaye Wade pour tenter d’amadouer certaines franges du PDS qui lui étaient hostiles et, le titre emphatique décerné au maire’’ Khalifa Sall d’héritier politique légitime du président Léopold Sédar Senghor’’ en vue de mieux ferrer ses proches dans son contingent politique; C’est , au demeurant, l’actuel secrétaire général du parti socialiste Ousmane Tanor Dieng qui incarne bien évidemment la légitimité historique et politique de l’héritage senghorien et, tous les jours, il ne cède sur aucun sacrifice pour entretenir admirablement la flamme plus haute que jamais et la préservation de la conscience historique , nationale et internationale , au vu et au su du monde entier.
Le comble en est que ,dans ses nombreuses sorties sibyllines ,Ndamal –Cadior n’évoque jamais de projet de société ou de programme alternatif crédible et s’emploie toujours à tromper son monde en jouant sur l’imaginaire des sénégalais, tel un boulet dont il ne peut se débarrasser, chassez le naturel, il revient au galop ; Aujourd’hui, il voudrait pêcher dans l’héritage du pape du sopi en même temps que dans l’héritage senghorien par le truchement du maire Khalifa Sall qu’il tente d’accrocher à son contingent, en profitant de ses difficultés judiciaires. Le maire Bamba Fall a failli passer à la trappe, si on considère ses déclarations récentes relatives à un éventuel soutien pour Ndamal-Cadior à la prochaine présidentielle.
Celui qui voulait être le quatrième président de la république du Sénégal en lorgnant le fauteuil du Pape du sopi, n’en sera pas à sa dernière sortie au fur et à mesure que la prochaine présidentielle approche, cependant, il faudra qu’il comprenne que la coalition BBY est dans le temps de l’intelligence politique et des convergences programmatiques crédibles pour un meilleur devenir du Sénégal et de tous ses fils, auquel cas , il va falloir attendre encore de meilleurs jours après 2024, en priant que le tout puissant nous prête vie tous d’ici là…
Kadialy Gassama, Economiste
Rue Faidherbe X Pierre Verger
Rufisque