Dans un vague de marée où tout semble agité par la tenue d’un dialogue politique national initié par le président de la République M. Bassirou Diomaye Faye, le 28mai prochain, Dr Mouhamed Ben Diop, président du parti Pass-Pass rejete tout probabilité d’une participation au dialogue qu’il qualifie de mascarade.
Selon lui, « Le gouvernement répond par des débats stériles, au moment ou le peuple crie famine. Dialoguer sans écouter, c’est monologuer dans le vide. Les Sénégalais ont besoin de solutions, pas de discours creux. Assez des promesses qui s’évaporent, place aux actions qui réparent ».
« Un dialogue sans écoute, une démocratie sans voix Le gouvernement sénégalais veut nous vendre son grand dialogue national comme une avancée, mais que vaut un débat quand le peuple souffre en silence ? Quand les licenciements deviennent la norme, quand les familles peinent à joindre les deux bouts, quand l’avenir est un point d’interrogation géant pour la jeunesse, à quoi bon parler de démocratie, de libertés et de droits humains si ces mots restent lettres mortes ? Et pendant que les Sénégalais s’inquiètent de leur avenir, les scandales financiers éclatent à une échelle inimaginable. Des milliards disparaissent, mais aucune explication ne revient », poursuit Dr Ben Diop, président du parti Pass-Pass qui d’après » Les intérêts du parti passent avant ceux du pays, et le peuple regarde impuissant.
Dialogue national ou une diversion nationale ?
Le gouvernement sénégalais nous parle de démocratie, de libertés et de droits humains, alors que la liberté d’expression est bâillonnée. Des voix s’élèvent, elles sont aussitôt réduites au silence par des arrestations arbitraires.Des citoyens dénoncent, ils sont intimidés. Le pouvoir ne débat pas, il réprime.
Ce fameux dialogue sur le processus électoral et les réformes institutionnelles n’est-il qu’un écran de fumée pour détourner l’attention des vraies urgences ?
On parle d’organes de gestion des élections alors qu’on manipule les règles du jeu.
On promet des réformes alors qu’on consolide un système qui profite aux mêmes. Une mascarade organisée pour légitimer des décisions déjà actées ? Les Sénégalais ne veulent plus de discours, ils veulent des actes. Trop longtemps, les réformes institutionnelles et les organes de gestion des élections ont été manipulés comme des outils de pouvoir, non comme des garants de la souveraineté du peuple.
Alors, à quoi bon dialoguer si ce n’est que pour renforcer une politique populiste déconnectée de la réalité ? Le peuple ne demande pas des débats, mais du travail. Il ne veut pas des promesses creuses, mais du pouvoir d’achat. Il ne réclame pas des grands discours, mais des solutions immédiates Les Sénégalais ne veulent pas d’un débat factice. Ils veulent **justice, transparence et dignité**. Un dialogue sans liberté d’expression est un monologue autoritaire. Une politique sans honnêteté est une trahison nationale. Un dialogue sans écoute est une illusion. Une politique sans justice sociale est une imposture. Il est temps de mettre fin aux discours creux et d’agir pour le peuple, pas pour le parti. Le Sénégal mérite mieux que des parades politiques et des stratégies électoralistes. Il est temps d’agir, pas de parler. Non je ne participerai pas au dialogue », Conclut-il