Quelques minutes suffiront, après analyse, pour qualifier de péchés les sept projets/programmes dont se vante la dynastie Faye-Sall. On aura beau chercher un bilan, on n’en trouvera jamais. Le Président de l’APR demande à sa cour d’aller sur les réseaux sociaux pour défendre son bilan. Ils s’y emploient depuis son élection mais n’y arrivent jamais : les Sénégalais savent écouter, regarder et faire leur opinion.
Il a fallu juste quelques années pour qu’ils se rendent compte que l’homme du 25 Mars a opté pour une continuité. Cette opinion sera renforcée lorsque le Macky décide d’engager des projets électoralistes, impopulaires et budgétivores qui ne produiront pas les retombées attendues afin de tirer le pays vers un développement inclusif. Ces projets et programmes traduisent les carences du Macky et sa volonté de pérenniser un système qui tient en otage ce pays : la politique politicienne.
Même si nous ne pouvons pas les étaler un à un sur ce papier, choisissons ceux qui servent de vitrine à la gouvernance sombre et vicieuse.
1- ILA TOUBA A 416 MILLIARDS
Même ceux qui vivent et voyagent à Touba s’interrogent de l’utilité de cette autoroute. Un double emploi d’un projet électoraliste qui nous coûte cher car la route de Touba n’est empruntée massivement que lors du Magal. Alors qu’on nous dise comment ce projet sera rentable. Allez interroger les économistes. Ceci est dit et reconnu par toute la communauté, c’est un projet pour draguer l’électorat de la région de Diourbel qui a fini de choisir le camp de l’opposition (PDS). Le marché étant attribué aux Chinois, donc forcément rapatriement des capitaux chez eux. A la suite de cela, le Pouvoir nous parlera de croissance. Une croissance produite au Sénégal, échappant aux Sénégalais.
2- GREEN-PRODAC A 29 MILLIARDS
Pas besoin d’épiloguer, le scandale du PRODAC pollue encore l’espace public. Rien que pour un DAC, Macky et son clan ont dépensé plus de la moitié du budget initial. Donc c’est un bilan affreux qui continuera d’enliser ce pays déjà classé parmi les 25 les plus pauvres où une famine s’annonce au Nord, si rien n’est fait. Pire, nous attendons le Procureur pour connaître son attitude face à cette délinquance financière. S’il ne se saisit pas de ce dossier, on aura tous compris qu’il n’est Procureur que lorsqu’il s’agit des opposants.
3- CITE MINISTÉRIELLE DE DIAMNIADIO A 56 MILLIARDS
Comment justifier une telle absence de vision. Il rénove le Building Administratif pour 38 Milliards et fait construire cette cité pour 27 milliards. Sachant que le Building à la base devait coutait 17 milliards de nos francs. C’est quelle vision ça? Ou bien le marché du Building servait juste à remercier son ami Bamba Ndiaye dont l’entreprise n’a aucune compétence en matière de BTP. A quoi consiste ce double emploi? Si ce n’est permettre aux vautours (clientèle politique) de vider le gibier (Sénégal) de tout son sang.
4- ARENE NATIONALE A 34 MILLIARDS OU DON
Là aussi, c’est marqué par un scandale. Il est dit partout dans le Monde que cette arène est un Don de la Chine. Un don ne peut en aucun cas constituer un bilan. Un bilan s’appuie sur des ressources propres, investis dans des programmes nous appartenant. Alors pour ce cas précis, nous avons 2 scénarios:
a-Soit c’est un don de la Chine et on demandera à l’État où est-ce qu’il a mis les 34 milliards annoncés comme financement dans ce projet (cf. les propos de Matar Ba).
b-Soit ce n’est pas un don. Donc on a investi 34 milliards dans une arène nationale et la Chine aura divulgué une fausse information dans un pays étranger. Ils n’ont pas ce culot.
Quoi qu’il en soit, le marché a été exécuté par les Chinois. Ainsi refait surface le fameux taux de croissance que les Sénégalais attendent de ressentir chez eux.
5- DAKAR ARENA A 64 MILLIARDS
Le 08 Aout 2018, nous avons cru que l’inauguration de ce complexe coïncidait avec le jour de clôture d’une campagne électorale anticipée. Mais on comprend bien l’enjeu des sorties d’un Président impopulaire. Nous ne serions pas surpris si on nous annonçait que le budget de la cérémonie d’inauguration avoisinait le montant des travaux de ce complexe qui est le fruit d’une « collaboration » avec la Turquie. Certains spéculent même sur la gratuité de ce complexe. Après que Macky eut fermé les Écoles d’Excellence Yavuz Sélim pour les beaux yeux d’Erdogan. On empruntera la même ligne d’analyse que celle employée pour l’arène nationale. Un marché national, attribué à une entreprise turque qui se chargera de rapatrier chez elle les capitaux générés en terre Sénégalaise.
6- TER A PLUS DE 1200 MILLIARDS
Les Sénégalais ont fini de se faire une opinion de ce projet dont l’unique but est connu de tous : sauver ALSTOM-entreprise française-qui allait déposer le bilan. Fidèle à son programme de « Suxali La France », le Macky y est allé fort en sauvant 1.600 emplois français. Engager 1.200 milliards sous forme de prêts, près de la moitié de notre budget national, sur un projet de 54 km, il faut être Macky Sall pour le faire. Pendant ce temps, le Train Dakar-Bamako ne demandait que quelques milliards pour continuer à désenclaver les régions intérieures et faire renaître le commerce régional et sous régional. L’absence de vision est l’une des carences auxquelles ce régime nous a habitué depuis 2012. Comprenez que nos enfants et leurs enfants auront la lourde responsabilité de payer ces dettes, bien que cela ne leur soit pas imputable. Nous paierons au nom de la Continuité de l’Etat.
7- L’AUTOROUTE À PÉAGE A 352.2 MILLIARDS
Avec les promesses de campagnes, nous pensions qu’il allait vraiment revoir ce vol orchestré dans le dernier carré du sommet de l’Etat, hélas la rupture n’est pas son jeu favori. Outre la consolidation des contrats nébuleux déjà signés par le régime de son mentor, qu’il a hérité négativement, il s’est permis de signer un autre contrat complémentaire sur le tronçon Diamniadio-AIBD à hauteur de 92 milliards sans appel d’offres. Il faut vraiment être un antipatriote pour agir de la sorte ; élu par le peuple sénégalais, il sert des intérêts étrangers qui sont eux en longueur d’avance sur nous en matière de développement.
(cf. « l’autoroute des milliardaires »)
Pape Abdourakhmane Dabo
Ingénieur des Ponts et Chaussées
Consultant en Infrastructures Publiques
Militant de PASTEF-LES-PATRIOTES