Jean-Pierre Bemba, Laurent Gbagbo, Seif el-Islam Kadhafi… L’avocate gambienne défend le travail de la Cour pénale internationale sans faillir.
Mais ce discours ne fait pas oublier la défiance que la CPI suscite chez de nombreux Africains. Ils n’oublient pas que les 32 mandats d’arrêt émis ont visé des personnalités du continent. Quant à l’Union africaine (UA), elle continue de brandir la menace d’un retrait massif de ses membres.
À tous ces reproches, la Gambienne Fatou Bensouda répond avec fermeté. La procureure de la CPI a accepté de nous recevoir dans son bureau de La Haye, au bout d’un interminable couloir blanc, dans un immeuble ultramoderne et ultrasécurisé. Elle accueille, aussi souriante qu’intransigeante, pour quarante-cinq minutes. avec Jeune Afrique Pas une de plus. Le temps de Fatou Bensouda est compté.
« De façon générale, il l’est. La CPI est bien partie pour réussir la mission qui lui a été confiée par la communauté internationale. Depuis vingt ans, nous traquons sans relâche ceux qui commettent des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre, des génocides. Quel que soit leur statut, quel que soit leur pouvoir. Nous faisons de notre mieux pour qu’ils se retrouvent devant la justice. »
La Rédaction