Avril 2024. Le Sénégal a choisi la rupture. Bassirou Diomaye Faye, élu par un peuple en quête de justice et de souveraineté, incarne un tournant historique. À ses côtés, Ousmane Sonko, figure de la résistance, artisan de ce basculement. Ensemble, ils ont porté l’espoir d’une Nation debout. Mais cet espoir ne peut survivre aux silences et aux calculs.
Aujourd’hui, l’euphorie s’estompe. Les fissures s’élargissent. Nominations contestées. Déplacements simultanés à l’étranger. Murmures de rivalité pour 2029. Pendant que les militants s’écharpent, les deux hommes se taisent. Ce mutisme est incompréhensible. Et dangereux.
Car le Sénégal est à la croisée des chemins. Relancer une économie étranglée par la dette. Restaurer une diplomatie affaiblie. Consolider des institutions fragiles. Répondre à une jeunesse qui refuse l’immobilisme. Voilà l’urgence. Et dans cette équation, l’unité des dirigeants n’est pas un luxe. C’est une obligation.
Le véritable adversaire n’est pas dans les rangs du pouvoir ni dans ceux de l’opposition. Il est dans la pauvreté qui gangrène, dans le chômage qui désespère, dans les obstacles qui freinent le développement. Diomaye Faye et Ousmane Sonko portent une responsabilité historique. Ils doivent dépasser les ego, briser les calculs politiciens, renouer avec l’esprit de coalition qui a fait naître l’espoir. L’union sacrée que réclame le peuple n’est pas une option. C’est la condition pour éviter la trahison de la promesse.
L’Histoire ne pardonnera pas les querelles intestines. Elle attend des actes. Elle exige un Sénégal plus juste, plus souverain, plus prospère. Faire moins que leurs prédécesseurs ? Ce serait un échec total. Et un affront à la confiance populaire.
Le peuple a choisi la rupture. À ses dirigeants de la traduire en cohésion, en vision, en volonté politique. Pas demain. Maintenant.
Vive le Sénégal !
Papa Ibrahima Diassé
