L’École Supérieure d’Économie Appliquée (ESEA) a organisé une importante rencontre d’échanges autour du thème : « Analyse des enjeux et défis de la finance climatique ». Cette journée de réflexion, réunissant experts, étudiants, acteurs institutionnels et collectivités territoriales, a permis d’ouvrir le débat sur le rôle crucial de la finance climatique dans l’adaptation et la résilience locale face aux changements environnementaux ce samedi 31 mai 2025.
Si la finance climatique est souvent discutée au niveau global, les panelistes ont mis en lumière un constat essentiel : les collectivités territoriales sont les premiers remparts face aux impacts du changement climatique, qu’il s’agisse d’inondations, de sécheresses, de gestion des ressources naturelles ou d’urbanisation non maîtrisée.
Plus qu’un simple maillon administratif, elles sont des acteurs stratégiques dans la mise en œuvre de politiques d’adaptation, et surtout dans la gestion de proximité des risques climatiques.
Les intervenants ont identifié plusieurs défis majeurs telque :
■ L’accès limité aux financements climatiques internationaux, souvent réservés aux États ;
■Le manque de capacités techniques dans la formulation de projets bancables ;
■L’insuffisance de données locales fiables pour planifier des actions ciblées;
■La faible intégration des plans climat dans les politiques territoriales.
Ils ont également insisté sur la nécessité de renforcer les compétences locales, de créer des partenariats multi-acteurs (collectivités, universités, ONG, bailleurs) et d’instaurer des mécanismes innovants de financement décentralisé.
La notion de résilience a occupé une place centrale dans les discussions. Pour les collectivités, il ne s’agit plus seulement de réagir aux crises climatiques, mais d’anticiper, planifier, et transformer les modèles de développement local.
Parmi les solutions proposées ,on peut citer :
■L’intégration du climat dans les budgets participatifs ;
■La création de fonds territoriaux pour le climat ;
■Le développement de systèmes d’alerte communautaires ;
■L’adoption de pratiques agroécologiques adaptées aux spécialités locales
Cette rencontre, portée par l’ESEA, illustre la volonté de lier la recherche académique aux préoccupations pratiques des territoires. En réunissant différents profils les experts économiques, élus locaux, étudiants, elle a favorisé un dialogue interdisciplinaire et une meilleure compréhension des leviers d’action pour une finance climatique accessible, équitable et efficace.
Dans un contexte où le changement climatique n’épargne aucune région, les collectivités territoriales apparaissent comme des actrices incontournables de la transition. À condition qu’elles soient outillées, soutenues et incluses dans les mécanismes de financement, elles peuvent incarner une véritable résilience par le bas, ancrée dans les réalités locales.
