Dakar, ce 4 décembre 2025, l’occasion de la première édition d’ECOFEST, la CEDEAO, l’UEMOA et la République du Sénégal s’est tenue l’ouverture du Salon de la Créativité, de l’Innovation et du Patrimoine, à la place du Souvenir Africain sous la présidence du ministère de la culture, M. Amadou et des délégués ouest-africain.
Ce, Moment phare du festival, ce salon rassemblant artisans, créateurs, jeunes start-ups, institutions culturelles et professionnels issus de douze pays ouest-africains pour célébrer la diversité culturelle, la créativité et l’innovation technologique de la région.
Conçu comme un espace de dialogue entre héritage et modernité, le salon valorise à la fois les savoir-faire ancestraux et les solutions technologiques émergentes qui transforment aujourd’hui les industries culturelles et créatives africaines.
Il s’est articulé autour de deux pavillons majeurs, chacun représentant un pilier essentiel du patrimoine et de l’avenir créatif de la région.
1. Le savoir-faire des Patrimoniaux et Artistiques
Ce pavillon met en lumière des traditions et techniques artisanales héritées de plusieurs générations. Les participants y présentent des pratiques séculaires telles que le design textile traditionnel, la poterie, la sculpture, la vannerie, les techniques architecturales anciennes, ou encore diverses formes d’arts manuels profondément ancrés dans les identités culturelles nationales.
Les artisans sélectionnés par chaque pays sont invités à réaliser des démonstrations en direct, permettant au public d’observer les gestes, les outils, les matières et les procédés de création. Cet espace vise à transmettre ces savoir-faire traditionnels, à inspirer la jeunesse et à valoriser des créations originales reconnues pour leur authenticité et leur valeur patrimoniale.
2. Le Pavillon de l’Innovation Technologique et de la Création Numérique
Ce second pavillon est dédié à la nouvelle génération d’innovateurs africains. Un jeune talent de moins de 35 ans, sélectionné par chaque pays, y expose et démontre des projets issus des technologies numériques, de la création digitale, de l’ingénierie créative, de l’intelligence artificielle appliquée, des applications culturelles, des objets connectés, ou encore des solutions visant à renforcer la production et la diffusion culturelle.
Cet espace met en avant la capacité de la jeunesse ouest-africaine à
• Proposer des solutions techniques originales, utiles et ancrées dans les besoins culturels et économiques contemporains.
• Il offre une plateforme régionale pour soutenir les start-ups, encourager l’innovation, favoriser les collaborations et renforcer un écosystèmecréatif en plein essor.
En réunissant ces deux univers complémentaires – le patrimoine immatériel et l’innovation technologique – le Salon de la Créativité, de l’Innovation et du Patrimoine démontre que la créativité africaine est à la fois héritière d’une histoire riche et porteuse d’un avenir tourné vers la modernité. Il s’impose ainsi comme un rendez-vous incontournable d’ECOFEST 2025, témoignant de la volonté des douze pays participants (Côte d’Ivoire, Guinée, Guinée-Bissau, Bénin, Sénégal, Togo, Nigeria, Cap-Vert, Liberia, Ghana, Gambie et Sierra Leone) de renforcer la coopération culturelle et de promouvoir les talents créatifs de la région.
Pour le Ministre Amadou Ba, ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Amadou Bâ, il a réitéré la volonté de son département de bâtir un cadre favorable au développement artistique, à la professionnalisation et à une meilleure reconnaissance des créateurs d’Afrique de l’Ouest.
Insistant sur le rôle central des artistes, il a rappelé que le secteur culturel ne pourra se renforcer durablement qu’en leur garantissant les moyens de créer, de s’exprimer et de vivre dignement de leur activité. Pour y parvenir, il estime indispensable de mettre en œuvre des politiques culturelles ambitieuses, accompagnées d’une formalisation du marché de l’art.
Amadou Bâ a également souligné l’importance de consolider la formation dans les métiers de la culture, de protéger la propriété intellectuelle et de faciliter la circulation des artistes et de leurs œuvres. Il s’est réjoui de constater que plusieurs grandes institutions culturelles internationales s’ouvrent désormais à la création africaine.
Toutefois, il a rappelé que cette visibilité accrue ne doit pas masquer les difficultés persistantes : poids de l’informel, manque d’infrastructures adaptées, appui institutionnel insuffisant et fragilité du cadre juridique. Selon lui, de nombreux artistes, pourtant essentiels à l’écosystème culturel, peinent encore à vivre de leur profession et à faire respecter leurs droits.
