Étudiant en huitième année à l’École de Médecine Saint Christopher Iba Mar Diop, F. Keïta a été déféré au parquet la semaine dernière pour association de malfaiteurs, exercice illégal de médecine et trafic de cocaïne en complicité avec M. Sow et M. Diop.
Selon L’AS, tout est parti d’une information faisant état d’un réseau intense de trafic de cocaïne exploitée par les enquêteurs de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (Ocrtis). Les policiers ont arrêté M. Diop et M. Sow alors qu’ils étaient sur le point de livrer 5 g de cocaïne. La perquisition faite au domicile de M. Sow a permis de trouver des ordonnances et des comprimés barbituriques dont la vente est soumise à un contrôle strict.
Intrigués par le nombre important d’ordonnances, les policiers se sont intéressés au médecin traitant qui se trouve être M. Keïta. Cuisiné, ce dernier déclare dans un premier temps que son cachet a été volé. Mais, devant le rouleau compresseur du commissaire Ibrahima Diop, il est passé aux aveux. En réalité, M. Keïta est encore étudiant à l’École Saint Christopher Iba Mar Diop. Pressé de questions, il a fini par avouer qu’il est rétribué en nature par la bande contre des ordonnances.
Dans le lot d’ordonnances, il y en a qui ont été établies au nom de M. Sow par un médecin militaire. L’enquête a révélé que ce médecin n’existe que dans l’imagination fertile des trafiquants. Du coup, les trois individus ont été déférés le lundi 7 septembre dernier devant le Procureur qui les a mis à la disposition d’un juge d’instruction pour une information judiciaire. Ils vont sans doute être jugés devant les chambres criminelles pour trafic de cocaïne.