Un an déjà.
Un an aujourd’hui. Le 8 octobre 2024, vers 14 heures,le doyen Mamadou Ly de “ma revue de presse” annonçait la triste nouvelle sur sa plateforme : le décès de ce brillant enfant de troupe, ce grand serviteur de l’État, ce cadre d’exception des finances publiques sénégalaises Mamadou Moustapha Ba dit Bosquier décédé a Paris en France.
Ancien Directeur Général du Budget, ancien Ministre de l’Économie des Finances et du Budget, Moustapha Ba, que j’appelais affectueusement le grand médiateur, restera dans l’histoire comme l’un des plus grands ministres des finances que le Sénégal ait jamais connus.
Un homme d’État dans le sens le plus noble du terme, dont la maîtrise des finances publiques force le respect, tant au Sénégal qu’à l’étranger. Il comprenait profondément les chiffres , mécanismes économiques de notre pays, et les servait avec intégrité, rigueur et loyauté.
Mais au-delà de ses compétences techniques, Bosquier était un homme profondément humain.
Toujours souriant, respectueux, humble. Un homme au grand cœur, un croyant sincère, un médiateur discret mais efficace, un bâtisseur de ponts dans un pays souvent fracturé. Il savait rassembler.
Oui, le grand médiateur est parti sans nous dire au revoir.
Petit-fils du grand résistant et marabout Mabadiacou Ba, il portait en lui l’héritage de la sagesse, de la dignité, et du don de soi. Je me souviens de ce jour de son décès comme d’un moment d’unité rare : tout un peuple réuni dans la douleur.
La classe politique, la société civile, les hommes en uniforme, les citoyens de tous horizons… Tous pleuraient un homme qu’ils respectaient et aimaient profondément.
Depuis Nioro ta ville natale, où tu reposes désormais, puisse la terre te rester légère, grand frère.
Je sais, en mon for intérieur, que si tu étais encore parmi nous, ce pays ne serait pas englué dans les polémiques stériles autour de la dette cachée. Toi qui aimais tant le Sénégal, tu aurais su éclairer la lanterne des citoyens, poser les vrais débats, avec pédagogie et honnêteté.
Bosquier, le Sénégal te doit beaucoup.
Je rêve qu’un jour, ton histoire soit enseignée dans nos écoles, pour inspirer les générations futures.
Je rêve de voir ton nom gravé sur un édifice public une université, un centre de formation, une école pour honorer ta mémoire et ce que tu as représenté pour le pays.
Tu m’appelais affectueusement petit frère, toujours avec ce sourire radieux qui illuminait ton visage.
Aujourd’hui encore, le Sénégal pleure son Bosquier, notre médiateur, notre guide discret, notre repère.
Tu étais un homme bon, discret, juste. Ton départ nous rappelle que la vie est éphémère, que rien ne nous appartient vraiment. Ce que l’on laisse derrière soi, ce ne sont ni les discours, ni les honneurs, ni les fonctions…
Ce sont les œuvres.
Les actes posés dans le silence.
Le bien semé avec amour et humilité.
Ce sont ces choses-là qui parlent pour nous, quand la voix se tait.
Que ton âme repose en paix, dans les sourires que tu as laissés, dans les cœurs que tu as touchés.
Bosco, nous garderons ta mémoire vivante, comme une prière, comme une lumière.
Et pour chaque vérité à défendre, pour chaque combat à venir, ton exemple nous guidera.
Repose en paix, grand frère.
Ton souvenir reste vivant, puissant, éternel.
Le Sénégal ne t’oubliera jamais grand frère .
Ousmane Gandhy Ba