La rentrée scolaire dans la commune de Kaolack se fait sous le signe de l’insalubrité et du délabrement. Pape Demba Ndiaye, Coordinateur du parti En Marche pour la Renaissance du Sénégal (MPR) de Kaolack, a vivement dénoncé le mutisme des autorités municipales face à la situation critique que traverse l’école élémentaire Amadou Tanor Dieng de Tabangoye et la majorité des établissements de la commune.
Selon M. Ndiaye, l’embellissement et l’entretien des écoles élémentaires relèvent de la compétence de la Mairie de Kaolack. Il s’interroge sur l’absence d’efforts notables avant la rentrée des classes pour offrir un cadre d’apprentissage décent et sécurisé aux enfants. « On ne comprend pas pourquoi des efforts n’ont pas été faits avant la rentrée scolaire pour offrir un cadre idéal aux enfants », a-t-il fustigé.
Le tableau peint par le coordinateur politique est des plus sombres. Il décrit des établissements scolaires aux prises avec des intempéries non réparées, dont les conséquences sont lourdes : « toitures emportées par le vent, écoles inondées ». L’école Amadou Tanor Dieng de Tabangoye serait un triste exemple de cette négligence généralisée, une situation qui sévirait dans la majorité des écoles élémentaires de la commune.
Si la Mairie de Kaolack est la première visée par ces critiques, Pape Demba Ndiaye n’épargne pas pour autant l’Etat central. Il a tenu à souligner la responsabilité du régime Pastef, incarné par le président Diomaye Faye et son Premier ministre, Ousmane Sonko. Pour lui, au lieu de se concentrer sur des solutions concrètes et des projets d’envergure pour Kaolack, les leaders locaux du parti, comme Fadilou Keïta, Directeur de la Caisse des dépôts et consignations, seraient déjà dans une logique de calcul politique en vue des prochaines échéances électorales.
M. Ndiaye voit dans les récentes tensions entre le Pastef et son ancien allié Serigne Mboup la preuve de ces manœuvres politiciennes. Il lance un appel solennel aux populations de Kaolack : il est temps, selon lui, de « tourner le dos à ces politiciens » et de se tourner vers des acteurs politiques qui présentent « une vision de développement, une proximité populaire et un ancrage communautaire » pour éviter de nouveaux regrets.
Face à ce constat accablant, la balle est désormais dans le camp des autorités municipales et de l’État, qui se doivent de réagir rapidement pour garantir le droit fondamental des enfants à étudier dans un environnement sain et sûr.