Dans un contexte où le Sénégal s’enfonce de plus en plus dans ce que l’on appelle le « cercle de feu » en Afrique de l’Ouest, avec l’avancée du terrorisme, les zones pacifiées de la Casamance ne devraient pas être laissées pour compte. L’État doit y orienter des moyens considérables, non seulement pour améliorer les conditions de vie des populations, mais aussi celles des travailleurs qui œuvrent chaque jour à cet objectif.
Parmi eux, les démineurs, qui risquent leur vie quotidiennement depuis des années, doivent être traités avec la même considération que les directeurs généraux, les ministres, les fonctionnaires, etc., notamment en matière de priorisation des décaissements mensuels. Au même titre que les autres composantes de l’armée et des services publics de sécurité, ils se sacrifient à des niveaux inestimables pour la sécurité et l’épanouissement des populations. En réalité, aucun budget ne pourrait être élaboré, encore moins exécuté sereinement entre quatre murs climatisés et garnis de meubles feutrés, si, au préalable, des hommes et des femmes ne mettaient pas leur vie en jeu sur le terrain.
Ainsi, j’exhorte le président Diomaye Faye à repérer et corriger ces injustices, qui sont concomitantes à la mauvaise gouvernance.
En attendant, je manifeste tout mon soutien aux démineurs et j’espère qu’ils recouvreront le plus rapidement possible leurs dus.
Dr Madior Ly
