L’exclusion du principal parti d’opposition Les Démocrates de la présidentielle de 2026 est une alarme majeure pour la démocratie béninoise.
Ce pays, souvent cité comme un modèle de stabilité et de pluralisme démocratique en Afrique de l’Ouest, risque aujourd’hui de glisser vers une compétition électorale sans véritable alternative.
Une démocratie qui perd ses acteurs politiques majeurs est une démocratie qui s’assèche.
Cette décision, confirmée par la Cour constitutionnelle sur des bases juridiques administratives, ne peut masquer une réalité plus profonde : un rétrécissement de l’espace démocratique qui sape la représentativité politique.
En supprimant la principale force d’opposition, le système électoral devient un cadre rigide, laissant peu de place à la diversité des opinions, ce qui alimente la méfiance des citoyens, en particulier des jeunes.
La démocratie ne doit pas être réduite à un simple exercice formel de vote, ni à un cercle fermé d’élites. Il est urgent que toutes les forces politiques, la société civile et les institutions s’engagent dans un dialogue sincère et inclusif.
Le Bénin a bâti son histoire sur des valeurs d’alternance, de tolérance et de participation. Ces principes doivent être restaurés si l’on veut éviter que la démocratie ne devienne qu’un rituel vide de sens.Cette situation appelle à une réflexion profonde sur les réformes électorales mises en place et sur la nécessité de garantir une compétition juste et ouverte, gage de confiance et de paix sociale.
Le véritable souffle démocratique vient de la pluralité des voix et du respect des choix citoyens.Le Bénin a encore la capacité de redonner vie à sa démocratie.
Mais cela nécessitera courage politique et volonté collective pour surmonter les déclarations de crise et construire un avenir inclusif et démocratique.
Avec toute ma gratitude et ma reconnaissance.
Dr. Mohamed Diallo
Docteur d’Etat,
Spécialisé en Communication de Crise
