2024 a été une année historique pour la lutte contre la finance illégale au Sénégal. Fraîchement sorti de la « liste grise » du GAFI en octobre, le pays démontre l’efficacité renforcée de son dispositif grâce au rapport annuel de la Cellule nationale de Traitement des Informations financières (Centif).
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les déclarations d’opérations suspectes (DOS) ont grimpé à 928, soit une hausse de 15% par rapport à 2023. Les acteurs financiers (banques, etc.) sont aux avant-postes, représentant 83% des signalements. Les déclarations de transactions en espèces (plus de 15 millions FCFA) ont, elles, explosé de 151%, pour atteindre 42,7 millions.
Fraude et corruption en tête
La fraude arrive en tête des infractions détectées (60% des cas), devant la corruption et les infractions fiscales. La Centif alerte aussi sur de nouvelles menaces : escroqueries aux deniers publics via des sociétés écrans, jeux en ligne, contrats d’assurance-vie manipulés et usage croissant des cryptomonnaies.
Une justice financière plus efficace
Preuve d’une analyse plus ciblée, la Centif a transmis 46 dossiers au procureur financier, tandis que les classements sans suite ont chuté de 36%. Une performance qui consolide la crédibilité du Sénégal en matière de transparence financière.
