Dakarmidi – Souleymane Bachir Diagne est un philosophe sénégalais de renom. En dehors de ses titres universitaires, il est un homme d’utilité universelle fécondée par sa sensibilité saint-Louisiennes qui se déploie sous les yeux comme étendard au vent. Ni grandiloquent, encore moins isolationniste et impétueux, il nous offre l’image impressionnante d’un génie qui n’en paraît pas à cause de son caractère ouvert et de sa jovialité attirante. Ministre conseiller dans le cabinet du président Abdou Diouf, il chemine droit mais son cœur bat toujours à gauche, fatalement comme un lit d’espérance.
Né à Saint-Louis au Sénégal, il a marqué le monde intellectuel par ses travaux sur la philosophie islamique, la logique algébrique et la pensée africaine. Ancien élève de l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm, agrégé et docteur d’État en philosophie, il a enseigné à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, à Northwestern University et à l’Université Columbia.
Ses recherches portent sur l’histoire de la logique, la philosophie islamique et la pensée africaine. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment « Boole, 1815-1864 : l’oiseau de nuit en plein jour » (1989), « Léopold Sédar Senghor : l’art africain comme philosophie » (2007) et « Postcolonial Bergson » (2019).
Souleymane Bachir Diagne est également connu pour son engagement en faveur du dialogue interculturel et de la compréhension mutuelle entre les civilisations. Il a reçu plusieurs prix et distinctions, notamment le prix Édouard Glissant en 2011.
Sa particularité, c’est d’être un sénégalais authentique qui manifeste partout sa sénégalité à l’image de nos héros d’hier dont les hauts faits de gloire peuplent nos souvenirs. Il est des êtres dont l’humanisme de bon aloi les distingue parmi tant d’autres et pourtant, ils ne s’en glorifient pas. Son éducation de base irréprochable et son exemplarité comportementale, font qu’on l’aime dès le premier abord. Sa bonté exquise, son sens profond des relations humaines correspondent à sa philosophie de vie, philosophie dont il est un maitre incontestable. Qu’il reçoive à travers cette chronique, l’expression de mes pensées affectueuses et respectueuses.
Déwénety, Doyen Majib Sène
