C’est dans les années 1970 que j’ai connu Serigne Diop. À l’époque, il était étudiant à l’université cheikh Anta Diop de Dakar. Il dirigeait les jeunesses libérales du parti démocratique sénégalais créé par maître Abdoulaye Wade. Cette période marquée par un bouillonnement politique intense , avait coïncidé avec la relance du conseil national de la jeunesse du Sénégal mais aussi avec les états généraux sur l’éducation nationale. Avec son allant et son alacrité, sa capacité de résilience et une belle intelligence en mouvement, l’homme dans toutes ces instances, se positionnait comme un vecteur d’humanisme de bon aloi. Déjà, il avait un sens politique très approfondi et ses passes d’armes verbales avec les jeunes socialistes et d’autres représentants d’obédiences politiques diverses, présageaient un avenir radieux dans le landerneau politique sénégalais.
Son ouverture d’esprit, sa sagacité et ses remarquables capacités d’analyse des événements et des situations politiques les plus alambiquées, le rendaient populaire, admiré et respecté même parmi ses adversaires les plus farouches. Ses responsabilités politiques n’avaient aucune prise sur ses études qu’il savait mener avec une rigueur et une constance admirables. Elu plusieurs fois député à l’assemblée nationale, il ne fit point nature morte dans les arcanes de l’hémicycle où il aiguisa parfaitement son esprit. Professeur agrégé de droit constitutionnel, titulaire de chair de classe exceptionnelle et médiateur de la République, il a rempli son contrat de vie avec lui-même, avec ceux qui croient en lui et avec l’ensemble de sa société d’appartenance.
Ni grincheux et ni vindicatif, il a su construire par son intelligence et sa sagesse, un modèle d’esthétique et d’exemplarité comportementale dans une société hélas souvent minée par ses excès et ses contradictions internes. Sans flagornerie aucune, le professeur Serigne Diop peut servir d’exemple et de modèle à la jeunesse d’aujourd’hui en proie à des convulsions difficilement maitrisables et surtout à des envies de réussir vite et bien sans efforts conséquents. À l’heure actuelle, Serigne Diop fait partie intégrante de nos hommes d’état les plus expérimentés capables de servir encore son pays dans plusieurs domaines en vertu de son passé glorieux et de ses excellents états de service. Sa fratrie a de quoi être fière d’un père qui chemine droit avec un cœur qui bat toujours à gauche, fatalement comme un lit d’espérance.
Doté d’une incandescence intellectuelle et spirituelle, il incarne les valeurs de civisme et d’intégrité d’un peuple dont le pays est fier de son statut de carrefour d’échanges et de rencontres, et terre de germination des plus belles fraternités.
Salut professeur et éminent homme d’État.
Doyen Majib Sène

Un commentaire
Un homme que notre état devrait honorer et gratifier