Amadou Ba
Chantage au Dialogue : l’opposition s’autodétruit
L’agenda de transformation Sénégal2050 va réussir de deux manières :
D’abord, en portant et fructifiant les germes de la transformation systémique et structurelle de l’économie, l’agriculture, du capital humain et l’industrie.
Ensuite et surtout, l’Agenda pourra se dérouler sans perturbation politique majeure avec une Opposition INEFFICACE et PUÉRILE, qui crie à la radicalisation sans avoir des leaders prêts à payer le prix du sacrifice, ni les moyens de remplir leur siège de militants déterminés.
Selon les normes internationales en vigueur, l’Etat a seulement et uniquement l’OBLIGATION de convoquer un dialogue politique avant toute réforme majeure ou refondation totale du système politique ou des Institutions. Mais son caractère inclusif et sincère n’est JAMAIS apprécié à l’aune du boycotte ou de la non participation volontaire et péremptoire de l’opposition.
D’autant plus choquant, lorsque le seul argument brandi par l’opposition Significative, est de dire: « je ne dialogue pas si vous enquêtez sur les détournements de deniers publics, si vous convoquez nos responsables politiques épinglés par les rapports des Organes de contrôle pour corruption, et si vous faites de la reddition des comptes, une exigence démocratique».
Le Dialogue politique va créer un cataclysme juridique avec des nouvelles règles de création des partis politiques, leur structuration, leur financement, les conditions de participation aux élections, la nouvelle Autorité de régulation des élections, le Code électoral, le statut de l’opposition et son chef, le bulletin unique, l’enrôlement automatique des jeunes dès leur majorité, etc..
Vous êtes libres de ne pas participer à la création des nouvelles normes politiques, elles s’imposeront à vous quoiqu’il advienne.
L’opposition actuelle est la plus grande chance de Pastef. Elle est tellement inaudible et inefficace, qu’elle est supplantée et noyée par des Chroniqueurs sans épaisseur intellectuelle.
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Réponse citoyenne au député Amadou Ba : L’opposition mérite le respect, pas le mépris
Honorable député Amadou Ba,
Votre récent message à l’endroit de l’opposition sénégalaise est non seulement inélégant, mais surtout indigne d’un responsable politique censé incarner l’unité et le dialogue. En qualifiant l’opposition d’inaudible, d’inefficace, et en la comparant à des chroniqueurs sans épaisseur intellectuelle, vous avez franchi la ligne rouge du respect républicain.
Le boycott du dialogue national par l’opposition est un choix politique légitime, une expression démocratique que votre propre parti aurait pu faire dans d’autres circonstances. Plutôt que de mépriser ceux qui ne partagent pas votre vision, votre rôle serait de tendre la main, d’écouter, et de construire un débat sain. Un vrai leader ne craint pas la contradiction ; il l’embrasse pour enrichir la démocratie.
Votre déclaration selon laquelle les nouvelles normes politiques s’imposeront à l’opposition quoiqu’il advienne révèle une mentalité autoritaire inquiétante. Le Sénégal n’est pas une dictature où la majorité écrase sans consulter. Notre histoire est jalonnée de luttes pour le pluralisme et le consensus. En niant cela, vous insultez l’héritage de nos pères fondateurs.
Pastef, aujourd’hui au pouvoir, a été porté par une soif de changement et de justice. Mais en adoptant ce langage méprisant, vous montrez que certains, une fois aux affaires, reproduisent les travers qu’ils dénonçaient hier. L’opposition n’est pas votre chance – elle est une pièce maîtresse de notre démocratie. Sans elle, il n’y a pas de contre-pouvoir, pas d’équilibre, juste un monologue stérile.
Je vous invite, honorable député, à rectifier le tir. Le Sénégal a besoin de ponts, pas de murs ; de respect mutuel, pas d’arrogance. La postérité retiendra moins vos victoires politiques que votre capacité à préserver la dignité du débat public.
PS : La grandeur d’un homme politique se mesure à son respect pour ses adversaires. À vous de choisir dans quel pan de l’Histoire vous souhaitez figurer.
Moussa Athie Agir