Le maire Serigne Mboup a exprimé une vive protestation ce dimanche, dénonçant une opération de plantation d’arbres organisée “illégalement” par une association étrangère dans le quartier de Touba Ndorong. L’incident s’est produit dans une école publique jouxtant sa résidence, en présence du Préfet et sous escorte policière.
Selon la Mairie, cette action contraste avec le programme municipal officiel lancé le même jour : 20 000 mangroves plantées sur le littoral et 50 000 arbres fruitiers distribués aux foyers. “Nous menons une initiative structurée, civique et durable. Or, une association douteuse a organisé une opération parallèle pour seulement 30 arbres, sans autorisation”, a déclaré Serigne Mboup. L’édile révèle que cette structure, basée à l’étranger, avait déjà été écartée pour des collectes de fonds “opagues” au nom de Kaolack.
Accompagné de la déléguée de quartier et d’un sage nonagénaire, le Maire s’est rendu sur place, décrivant “une tentative de passage en force” et des propos “outranciers et irrespectueux” tenus par le représentant de l’État. Il a salué l’intervention “sanglante” du commandant de police pour éviter l’escalade.
Le Maire a rappelé le cadre légal : “Aucune plantation dans l’espace public ne peut se faire sans l’aval de la Mairie”. Citant le Code général des collectivités territoriales, la Constitution (Article 102) et le Code pénal (Article 254 sur l’entrave à l’autorité publique), il a souligné son rôle de garant de la gestion du domaine communal. “Kaolack ne tolérera jamais l’instrumentalisation de ses quartiers à des fins opaques”, a-t-il martelé.
Exigeant le “respect des autorités municipales”, Serigne Mboup a réaffirmé son attachement à l’État de droit : “Aucune pression ne nous détournera de nos responsabilités. Les forces de l’ordre doivent servir l’intérêt collectif, et les partenariats publics reposer sur la transparence”. La Mairie annonce agir avec “dignité et loyauté” face à ce qu’elle qualifie de “conflit d’autorité”.
À ce stade, la Préfecture n’a pas réagi publiquement aux accusations.
B. TOURÉ