Par Alpha Thiam, Secrétaire général du FNDR, ancien coordonnateur régional de la Coalition Diomaye Président (Tambacounda), ancien candidat à la présidentielle de 2024
“L’histoire ne se commente pas. Elle se construit.”
Le Dialogue national ouvert par le Président Bassirou Diomaye Faye constitue un moment décisif. Un tournant. Non pas un rendez-vous de convenance, mais une convocation de la conscience nationale. Nous devons y répondre avec responsabilité, méthode et ambition.
À la tête du Parti des Forces Nouvelles Dimbali Sa Rew (FNDR) — formation patriote, réformiste et tournée vers l’éthique de l’action — j’ai décidé de contribuer à cet exercice de refondation, avec l’exigence d’un homme d’État, l’humilité d’un militant, et l’esprit d’un bâtisseur. Mon engagement dans la Coalition Diomaye Président, comme coordonnateur régional à Tambacounda, n’était pas électoraliste. Il était existentiel. Il se poursuit aujourd’hui, avec la même détermination.
Ce qui est en jeu, ce n’est pas une simple amélioration de notre système. C’est une transformation. Un nouveau contrat entre l’État et le citoyen. Un modèle sénégalais de gouvernance fondé sur la performance, la transparence, la souveraineté et l’impact. Voici ce que nous proposons au débat républicain.
Refonder l’État : gouverner c’est livrer
Nous devons rompre avec une administration qui décrit sans agir. Chaque ministère, direction, collectivité doit rendre compte de ses résultats. Ce n’est pas une option, c’est une exigence.
Je propose :
• Un pilotage par la performance avec objectifs annuels, publication des résultats et sanctions en cas d’échec ;
• Une évaluation trimestrielle des hauts responsables publics ;
• La création d’une « licence publique pour gouverner » : éthique, compétence, vision doivent devenir les seuls critères de nomination ;
• La fin du cumul des mandats et des privilèges.
Une justice ferme, crédible et indépendante
La justice ne peut plus être un espace d’incertitude. Elle doit protéger les faibles, sanctionner les abus, et inspirer la confiance.
Nous appelons à :
• La transformation du Conseil Supérieur de la Magistrature en Conseil Supérieur de la Justice, ouvert à la société civile ;
• Une Cour Constitutionnelle dotée de l’autosaisine, pour sortir du juridisme passif ;
• La criminalisation des délits économiques : détournements, enrichissement illicite, évasion fiscale, blanchiment ;
• L’interdiction à vie d’exercer toute fonction publique pour les condamnés pour corruption.
Un Parlement utile, numérique, évalué
Le Parlement ne doit pas seulement voter des lois. Il doit les incarner.
Nous proposons :
• Le vote électronique des lois, un suivi public en temps réel des travaux parlementaires ;
• Une évaluation annuelle des députés sur leur efficacité réelle ;
• Le renforcement du contrôle sur l’exécutif et la refonte du système de parrainage pour une compétition politique équitable.
Une démocratie continue et participative
La République ne peut pas être suspendue entre deux élections. Le citoyen ne peut être un simple spectateur intermittent.
Nous proposons :
• La mise en place d’un Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC) numérique et encadré ;
• Le droit de vote à 16 ans, déjà adopté dans plusieurs démocraties avancées ;
• Une plateforme de co-construction des lois, avec hackathons législatifs et forums ouverts ;
• Un portail de reddition de comptes : chaque institution rend compte au peuple.
Des territoires forts, des responsables redevables
Le développement n’est pas une affaire de capitales. Il doit s’ancrer dans les pôles territoriaux.
Nous proposons :
• La création de Conseils des Pôles Territoriaux avec des objectifs de compétitivité régionale ;
• La décentralisation pilotée par la performance ;
• Des budgets locaux consultables en ligne et une transparence totale des dépenses publiques.
Une vie politique apaisée et responsable
Notre démocratie souffre d’une fragmentation chronique et d’un manque de lisibilité. Il faut la réformer avec clarté.
Nous proposons :
• Une rationalisation du nombre de partis, basée sur des critères objectifs ;
• La mise en place d’un Cadre Permanent de Concertation Politique (CPCP) ;
• La reconnaissance juridique et institutionnelle du statut de l’opposition.
Une diaspora intégrée, une souveraineté numérique assurée
La diaspora est une richesse. Elle doit être actrice. Le numérique est un levier. Il doit être souverain.
Nous défendons :
• Le vote électronique sécurisé pour les Sénégalais de l’extérieur ;
• L’intégration des talents de la diaspora dans les politiques publiques ;
• Le déploiement d’une infrastructure numérique nationale sécurisée, indépendante et moderne.
Pour conclure
Ce que nous proposons n’est pas un rêve de plus. C’est une exigence de l’époque. C’est un chemin possible, crédible, responsable. Ce n’est pas contre les autres forces, c’est pour le Sénégal.
Comme beaucoup, je n’attends pas qu’on me tende la main pour me rendre utile. Je m’engage. Je propose. Je construis.
Parce qu’au fond, c’est cela, servir la République.
Alpha THIAM
Secrétaire Général des Forces Nouvelles Dimbali Sa Rew (FNDR)
Ancien coordonnateur de la Coalition Diomaye Président (Tambacounda)
Ancien candidat à la présidentielle de 2024
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