Bon nombre de personnes m’ont interpellé à propos de l’affaire Wally Seck, pensant que, parce que je suis un fan, je prendrais forcément sa défense. Je tiens à clarifier d’emblée que, selon moi, Wally Seck n’aurait même pas dû s’exprimer publiquement sur cette affaire. Il a évoqué uniquement la vente d’un véhicule, comme si tout se limitait à cela, alors qu’il est cité dans le rapport de la CENTIF (Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières) sur des accusations alarmants.
En effet, ce rapport met en lumière des transactions jugées suspectes d’un montant de 125 milliards. Ainsi, je m’attendais à ce qu’il réfute clairement ces faits. Au lieu de cela, il les élude complètement, adoptant une posture de victimisation sur un soi-disant acharnement judiciaire, ce qui n’est pas conforme à la réalité. Que gagnerait l’État à s’en prendre à Wally Seck qui n’est pas un politique, sans aucun fondement ? Rien du tout. Il faut rappeler que c’est sous ce régime même que Wally est devenu ambassadeur de la RTS au détriment de tous les artistes qui sont dans le pays, alors on sait qui, il est dans le milieu artistique.
Maintenant revenons à nos mots et tons, savez vous que les chefs d’accusations dont parle la CENTIF ne concerne pas seulement Ibrahima Wade Seck alias Wally? Il y a en d’autres comme Ibrahima Ba, fils de Amadou Ba, Cheikh Tidiane Seck, le chauffeur de Amadou Ba, Samuel Sarr qui est actuellement en détention, un nommé Babacar Niang et d’autres individus qui sont impliquées. Voilà pourquoi le procureur du parquet financier, après enquête, a donc requis leur inculpation et leur placement sous mandat de dépôt.
De surcroît, les accusations portées sur le dos de ces personnes cités dont Ibrahima Wade Seck alias Wally Seck sont graves : il est question d’association de malfaiteurs et de blanchiment d’argent en bande organisée. Ce sont ces faits qui ont motivé la demande de détention provisoire des personnes impliquées. Alors, Wally Seck, dans ce contexte, n’est qu’une toute petite partie d’un tout.
Par ailleurs, nous aimons bien Wally Seck, mais il faut lui dire la vérité : ce n’est pas à lui de dicter le rythme de la justice. Dorénavant, s’il a choisi de son propre gré de suspendre ses activités musicales, la justice s’en fiche royalement et cela ne change rien à la procédure. Car, l’artiste quelque soit son influence dans la société n’a pas un privilège de juridiction.
Je ne peux pas terminer sans vous rappeler que, nous sommes dans un pays où les trois personnalités de l’Etat ont connu la prison, et c’est eux, aujourd’hui qui dirigent la République. Alors cela doit heurter notre conscience sur le fait que personne n’est à l’abris, s’il commet des bêtises. Et donc, le meilleur conseil que l’on puisse se donner soi même, surtout en cette période, c’est d’être dans la droiture, même si on est un militant de première heure du régime actuel.
Ousmane SOCK, militant de PASTEF