Alors que les projecteurs du continent se braquent sur le Maroc, le Sénégal s’apprête à fouler la terre des Lions de l’Atlas avec un statut qui pèse son pesant d’or : celui de l’éternel favori. Mais attention : si le talent de nos joueurs illuminant les pelouses d’Europe (les Pape Matar Sarr, Nicolas Jackson ou Lamine Camara) nous autorise à rêver, l’excès de confiance pourrait être notre plus grand adversaire.
Le Piège de l’Euphorie
L’optimisme qui gagne les rues de Dakar est certes le reflet de notre fierté, mais il frôle parfois la démesure. Il ne faut pas s’y tromper : la CAN 2025 sera un champ de mines.
Le Maroc, porté par son exploit historique au Mondial et son public en feu, n’acceptera rien de moins que le sacre chez lui.
La malédiction de l’organisateur ? Le Sénégal l’a déjà subie en 2024 face à la Côte d’Ivoire.
Et n’oublions pas les « petits » qui ne le sont plus, comme la RDC ou l’Afrique du Sud, prêts à bousculer la hiérarchie dès la moindre baisse de régime.
Nous traversons, dans notre pays, une période politique de haute tension. Les cœurs sont lourds, les esprits sont vifs, et les divisions semblent parfois plus profondes que jamais. C’est précisément là que réside la mission des Lions : être le ciment de notre Nation.
Quand le maillot du Sénégal est mouillé sur le terrain, il n’y a plus de partis, plus d’ethnies, plus de querelles. Il n’y a qu’un seul peuple, un seul but, une seule étoile à conquérir.
Aux joueurs : Vous ne portez pas seulement un ballon. Vous portez l’espoir de millions de Sénégalais qui cherchent, dans vos victoires, un moment de répit et de fraternité. Votre combativité doit être l’exemple de notre résilience nationale.
Appel à l’Union Sacrée
Peuple du Sénégal, supporters des quatre coins du pays et de la diaspora, l’heure n’est plus aux critiques stériles ni à l’attentisme. L’alerte est lancée : sans une union sacrée, notre armada européenne ne sera qu’une collection d’individualités face à des blocs soudés.
Nous devons former ce « 12ème homme » qui transcende les clivages. Que chaque cri de supporter soit un message de paix et de cohésion pour notre pays. Galvanisons nos fils, protégeons-les de l’arrogance, et rappelons au monde que le Sénégal n’est jamais aussi fort que lorsqu’il marche comme un seul homme.
Le Maroc nous attend. L’histoire nous regarde. Pour la deuxième étoile, pour le Sénégal, levons-nous comme un seul Lion !
Manko Wuti Ndam Li.
Hamat Sall
