Le Burkina Faso criminalise l’homosexualité. Ce lundi, l’Assemblée législative, composée de 71 membres, a adopté à l’unanimité un texte instaurant des peines de prison (de 2 à 5 ans) et des amendes pour les « auteurs de pratiques homosexuelles ».
Cette loi comble un vide juridique. Contrairement à ses voisins, le Burkina Faso n’avait jusqu’alors pas de législation spécifique contre l’homosexualité, bien que la communauté LGBT+ y vive dans la plus grande discrétion. Le pays rejoint ainsi le cercle d’une trentaine de nations africaines où l’orientation sexuelle est passible de sanctions pénales.
Porté par un pouvoir militaire en place depuis près de trois ans, ce vote intervient dans un contexte régional de durcissement des lois contre les minorités sexuelles. Le ministre de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, a annoncé que pour les étrangers, la sanction serait doublée d’une expulsion du territoire.