De retour de la Conférence internationale sur le financement du développement à Séville, le président de la République a condamné avec force les récents drames survenus à Cambérène et à Rosso, où trois personnes ont perdu la vie lors d’opérations de maintien de l’ordre.
Les événements, marqués par des interventions policières controversées, ont provoqué une vive émotion dans le pays. Des éléments de la Police nationale sont directement mis en cause, suscitant l’indignation de la population et des appels croissants à une réforme des pratiques sécuritaires.
« Une intervention policière ne doit jamais entraîner la mort »
Le chef de l’État n’a pas minimisé la gravité des faits. « Le fait que des citoyens perdent la vie lors d’opérations de maintien de l’ordre ne saurait jamais devenir une banalité », a-t-il déclaré, visiblement marqué par des images qu’il a qualifiées d’« insoutenables et inacceptables ».
Il a réaffirmé que les enquêtes en cours seraient menées « en toute impartialité » pour établir les responsabilités, « quel qu’en soit le niveau », promettant que « les sanctions nécessaires seront appliquées avec toute la rigueur et la froideur que cela exige ».
Un climat tendu et des appels à la justice
À Cambérène et à Rosso, les familles des victimes, soutenues par des habitants, exigent vérité et justice. Sur les réseaux sociaux et au sein de la société civile, les critiques fusent contre les dérives policières, relançant le débat sur l’usage de la force au Sénégal.
Cette affaire constitue un test pour le nouveau pouvoir, qui s’était engagé à instaurer un État de droit exemplaire, fondé sur la justice et la responsabilité. La fermeté affichée par Bassirou Diomaye Faye sera scrutée, alors que la pression monte pour des réformes structurelles en matière de sécurité publique.