Lors de l’anniversaire du parti Awalé, Abdourahmane Diouf s’est posé en conciliateur, en insistant sur la promotion de la paix, de l’unité, et en demandant à ce que la Coalition Diomaye soit renforcée pour soutenir les actions du chef de l’Etat. Par Abdou Latif MANSRAY –
Pour ses quatre ans, le parti Awalé a mis ses ambitions à l’affiche. Dans la salle de l’Unité africaine du Cices, remplie de militants et de sympathisants, Abdourahmane Diouf est resté dans le sillage de son précédent discours à l’apaisement et à la réconciliation nationale. Malgré les critiques de certains responsables de Pastef. «Je lance un appel au consensus, au pardon et à la concorde», tonne-t-il. Une manière d’assumer ses propos. «On ne peut pas construire un pays sur la haine et la vengeance», insiste le ministre de l’Environnement et de la transition écologique, tourné vers une politique d’apaisement des cœurs. «Nous avons été dans l’opposition et nous étions sûrs que ceux qui étaient au pouvoir n’étaient pas plus patriotes que nous. Nous appelons l’opposition à la paix, à l’unité et à la concorde. Il n’y a que le Sénégal qui nous réunit», avance l’ancien porte-parole de Rewmi. «Awalé est un parti de paix, de tolérance et de concorde», poursuit Dr Diouf.
Sous les sons des tam-tams, «Ass», habillé de blanc, rend hommage au Président Faye, qui a envoyé le ministre-conseiller Aldiouma Sow pour le représenter à la cérémonie de célébration de l’anniversaire d’Awalé. Dans son discours, il est revenu sur les conditions de son soutien à la candidature de Diomaye à la Présidence. Il poursuit : «C’est la deuxième fois que nous avons contribué à un pouvoir. Nous avons mis nos moyens et aussi nos électeurs pour la victoire de notre candidat. Lors des Législatives, nous n’avions aucun candidat, même pas de député suppléant, mais nous avons décidé de nous battre pour que le Président Bassirou Diomaye Faye ait la majorité.» «Ass moy Diomaye, Diomaye moy Ass», répète-t-il à plusieurs reprises. Il enchaîne : «On ne peut évaluer la Coalition Diomaye Président qui a élu le 5ème président de la République.» Il invite la salle à rendre hommage au chef de l’Etat. «Il est arrivé au pouvoir très jeune, à 44 ans. Il est arrivé très mûr, mature et très responsable. (…) On ne peut pas gouverner seul un pays comme le Sénégal. La légitimité principale ne suffit pas. Il y a aussi les légitimités secondaires. On ne doit pas minimiser ceux qui en font partie. On doit continuer à renforcer la coalition pour que Diomaye réussisse. Nous lançons un appel pour qu’on écoute le chef de l’Etat dans ses orientations. Ce n’est pas la peine de se presser. Je lance un appel au consensus, au pardon et à la concorde. Le Sénégal a une histoire. Nous avons été au bord du gouffre, mais nous n’avons jamais chuté. Nous sommes un grand Peuple, on ne sera jamais divisés. Vive la paix !» Il poursuit : «Je voudrais rendre hommage à la presse de notre pays. Une presse vaillante qui est en train de faire un excellent travail. Elle a eu un rôle dans la première, la deuxième et la troisième alternances.»
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