Dakarmidi – La qualification de notre pays au prochain mondial est à saluer comme il se doit. Elle est l’empreinte d’une génération talentueuse, patriote et engagée. Elle porte aussi l’empreinte d’un homme qui, sans sommeil ni repos, a consacré une bonne partie de sa vie, pour embellir le visage du football national. C’est sous son magistère que le Sénégal a remporté pour la première fois, la coupe d’Afrique des nations. Cerise sur le gâteau, notre football local toutes catégories confondues, s’est hissé royalement sur le toit de l’Afrique. Son entrain et son allégresse, sa vision prospective, son ouverture d’esprit et son tempérament de gentleman, ont permis l’émergence d’un football de rêve qu’il me plaît de saluer avec justesse, et aussi, avec justice. Son bilan global est révélateur de sa maîtrise parfaite du football sénégalais, maîtrise qui se déploie sous les yeux comme étendard au vent.
Son incandescence intellectuelle, sa probité morale et l’exemplarité comportementale qui le suit comme son nombre, sont indéniablement les adjuvants de sa belle réussite. Entouré par une équipe batailleuse à souhait, il a mis sur les rails une administration performante du football sénégalais reconnue et respectée par tous. Son départ de la fédération est la confirmation que nul n’est éternel dans ce monde évanescent marqué des contradictions et souvent ruiné par ses excès. La leçon que nous tirons des magistères de cet homme aux élans féconds, est celle d’un serviteur plein d’allant et d’alacrité avec en prime une grande capacité de résilience et surtout la patience de la fourmi ouvrière et l’intelligence des bâtisseurs d’empires.
Certes comme toute œuvre humaine, rien n’est parfait avec des balbutiements ça et là que l’administration de la nouvelle équipe se doit de corriger pour sauter plus haut en vue de réaliser d’autres performances qui nous feront encore rêver. Il est permis à tout le monde de rêver. L’essentiel, c’est de faire en sorte que le rêve d’aujourd’hui, soit la réalité de demain. Le football sénégalais, tel qu’il est aujourd’hui, si la dynamique est maintenue, nous autorise à croire et à espérer des lendemains enchanteurs. Augustin Senghor nous a montré le chemin mais il laisse à ses successeurs, le choix du cheminement. Vive le football sénégalais.
Doyen Majib Sène
