L’ancien ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour qui était sur le point d’embarquer via un vol Royal Air Maroc, a été interpellé, samedi soir, par des agents de la police des frontières alors qu’il se trouvait en zone d’embarquement.
Un incident qui n’est pas isolé, puisqu’il s’inscrit dans un contexte d’une série d’enquêtes visant d’anciens responsables politiques. Mais pour Pape Malick Ndour, cette interpellation va bien au-delà d’une simple vérification.
Un récit qui contredit la thèse de la fuite
Dans une réponse fouillée, l’ancien ministre dresse un calendrier précis pour démonter, selon lui, toute idée qu’il aurait tenté de s’enfuir. Il explique avoir planifié un voyage officiel à Paris via Air Sénégal, une réservation connue de son administration et pour laquelle, en agent de l’Etat, il avait obtenu une autorisation d’absence. « Comment quelqu’un qui chercherait à fuir passerait-il par l’aéroport, à visage découvert, dans la masse du samedi soir ? », lance-t-il, ironique.
Il dépeint une scène prémeditée : un « enlèvement » et une « tentative manifeste d’humiliation » orchestrés par un pouvoir qui, selon ses termes, « instrumentalise les institutions ». Loin de reculer, il affirme se réjouir des procédures judiciaires et promet de « faire face à l’imposture », annonçant un point de presse pour livrer sa version des faits.
Aux dernières nouvelles, Pape Malick, libéré suite à cette interpellation, aurait été convoqué à la Section de Recherche ce lundi 06 octobre, dans l’affaire dite Pape Abdoulaye Touré.