La réalité que vivent ceux qui prennent le désert pour tenter de rejoindre l’Europe est insoutenable.
Des corps sans vie, des regards vides, des rêves brisés dans le sable.
Une tragédie silencieuse qui, trop souvent, ne fait pas frémir ceux qui détiennent le pouvoir.
À cette hécatombe silencieuse, certaines autorités répondent encore avec des pratiques politiques d’un autre temps :
– Des promesses électorales creuses;
– Une gouvernance centrée sur les élites;
– Un mépris voilé pour les aspirations de la jeunesse;
– Des projets conçus sans concertation, sans redevabilité, sans vision à long terme.
Pendant ce temps, la jeunesse prend la mer, le désert, la mort.
Or, les approches politiques de notre époque doivent changer radicalement.
Elles doivent se réinventer autour de la redevabilité, de la co-construction, du co-développement et de l’écoute sincère des citoyens.
Gouverner ne peut plus se réduire à gérer, encore moins à dominer.
Gouverner, aujourd’hui, c’est construire avec, c’est répondre à la souffrance réelle, c’est donner à chacun un espoir.
Nous n’avons plus le luxe de l’indifférence ni celui de la lenteur.
Les images de ces jeunes africains, morts dans le désert, devraient hanter nos consciences collectives, réveiller notre responsabilité politique.
Car ce ne sont pas les jeunes qui fuient l’Afrique, c’est l’espoir qu’on leur a confisqué qui les pousse à partir.
Il est temps d’enterrer les pratiques politiques d’un autre temps.
Il est temps de faire place à une gouvernance de la dignité.
Avec toute ma gratitude et ma reconnaissance.
Dr. Mohamed Diallo
Communiquant, Spécialisé en Communication de Crise